Le courant passe tellement mal entre Microsoft et certains de ses partenaires en matière de sécurité que même les audio-conférences entre les différentes parties ont quelques difficultés à s'établir. Mais tout finit toujours par s'arranger...


"Tout le monde est là...' On peut commencer '"
C'est à un épisode tragi-comique de la brouille entre Microsoft et différents éditeurs de solutions de sécurité informatique que nous avons assisté, hier après-midi : à Redmond, on avait mitonné une conférence à distance, relayée par le service maison, Live Meeting, et tout allait pour le mieux... jusqu'à ce que la conférence débute à proprement parler. Et là, patatras, la communication fut coupée juste au moment où allaient commencer les débats ! Il fallut un bon quart d'heure aux techniciens présents pour rétablir le lien entre les interlocuteurs, et un bon moment pour que la conférence atteigne son rythme de croisière. Pour savoureuse qu'elle soit, l'anecdote ne doit pas nous faire oublier la raison de cette audio-conférence, à laquelle assistaient les principaux éditeurs de solutions de sécurité informatique : il était bien entendu question de PatchGuard, le logiciel de protection du noyau de Windows Vista 64-bit, et de la manière dont les éditeurs tiers, Symantec et McAfee, notamment, auraient accès à ce dit noyau. A l'origine, Microsoft avait invité quelque 150 intervenants dans le domaine de la sécurité, mais quelques "no-shows" plus tard, ils ne se virent que 20 en arrivant au port, et après un différé lié à des soucis techniques, ils purent livrer leur sentiment sur la politique de Microsoft en matière de sécurité en général, et sur PatchGuard en particulier.


Difficile de s'entendre
De ces discussions, parfois houleuses, il ressort que les API mises à disposition des éditeurs de solutions de sécurité informatique par Microsoft ne feront peut-être pas l'affaire, mais que la firme de Bill Gates ne fera pas un pas supplémentaire en direction de ses partenaires. Comme l'a souligné une porte-parole de Microsoft, "Nous continuons de penser que le noyau de Vista doit être protégé des intrusions, et nous proposons de développer des méthodes pour que certains logiciels puissent fonctionner en parallèle avec PatchGuard, sans s'y substituer."

Si un tel projet devait voir le jour (notez la prudence de l'auteur), il prendrait plusieurs mois à se dessiner, et nous renverrait à un éventuel Service Pack 1 pour Vista, lequel arrivera un jour, c'est une certitude, mais Microsoft se refuse à préciser vers quelle date. Interrogée sur l'éventualité que cela prenne plusieurs années, la porte-parole de Microsoft s'est fendue d'un laconique et quelque peu courroucé "Non". Après quoi il a été demandé aux éditeurs présents d'accorder leurs violons, et de dresser une liste de doléances communes, sur laquelle Microsoft pourrait s'appuyer pour développer les API tant attendues. Lesquelles dépendront évidemment du type de logiciel de protection que les éditeurs souhaiteront associer à Vista.

Une fois tout le monde d'accord, on pourra alors s'asseoir autour d'une table, et commencer à échafauder un calendrier de mise en place de ces solutions, à la satisfaction de toutes les parties. Rien n'a filtré en ce qui concerne la date exacte de la prochaine audio-conférence entre Microsoft et ses partenaires, si ce n'est qu'elle se tiendra entre le 19 et le 23 octobre, soit avant le début de la prochaine conférence RSA, à laquelle Microsoft, comme les autres éditeurs, assistera.

Nous devrions donc être rapidement fixés...