Microsoft a décidé de prendre à bras le corps le problème du piratage de Windows Vista. Sans doute pour ne pas laisser lui échapper le contrôle de la situation, comme du temps de Windows XP...


Sus aux pirates !
Ce jeudi, Microsoft a adressé aux pirates de tout poil sa réponse, dès lors qu'il s'agit de Windows Vista. La méthode choisie pour désactiver les copies illégales du nouveau système d'exploitation de Redmond est celle d'une mise à jour "invisible". Dans l'hypothèse où votre Vista vous est parvenu par des chemins détournés, cette protection se chargera de lui couper les ailes. Reste à savoir si cet artifice fonctionnera dans les deux sens, et s'il ne muselera pas des copies tout à fait légales de Vista...

Chez Microsoft, on ne doute pas de l'efficacité de la mesure : "Si des mesures de contournement ou des portions de code illégales de Windows Vista circulent sur Internet, ou sont acheminés par d'autres canaux, nous prendrons toutes les mesures que nous jugeons appropriées pour protéger nos clients contre les risques liés à l'utilisation de copies contrefaites, et pour faire valoir nos droits en ce qui concerne la propriété intellectuelle [de Vista]." Il semble que ce soit l'apparition de DVD pirates de Vista sur le marché brésilien, entre autres, qui ait mis le feu aux poudres. Ces copies illégales, affublées à Redmond du sobriquet de "Frankenbuild", parviennent à se passer du processus d'activation sur Internet en agglutinant des portions de code source de Vista depuis des versions successives de développement, de la première Release Candidate jusqu'à la récente version Release To Manufacturing. Microsoft a donc entrepris de propager sur le Web une mise à jour qui détecte ces "Frankenbuilds", leur demande une clé d'activation, et si la réponse n'est pas satisfaisante, finit par en bloquer certaines fonctionnalités.


Pas de Vista légal avant le 30 janvier prochain
Microsoft assure que les titulaires de versions légales de Vista n'ont rien à craindre de cette vérification : "Vista se servira du service Windows Update pour n'exiger de validation immédiate que des versions pirates. Ces dernières ne pourront pas obtenir de clé d'activation, étant donné que nous en avons bloqué la génération. Les pirates devront donc entrer une clé qui n'est plus valide, ce qui permettra à Windows Update de cataloguer leur copie de Vista comme illégale. Certaines fonctionnalités de Vista seront suspendues, et les utilisateurs de ces versions pirates de Vista auront 30 jours pour acquérir une license valide." Par fonctionnalités réduites, il faut comprendre que les seules fonctions accessibles aux usagers pirates—ou à leurs clients—seront réduites à un seul nom : Internet Explorer, et encore, pour des plages limitées à une heure à chaque utilisation.

A Redmond, on n'a pas encore trouvé de parade au récent problème de contournement des mesures d'activation en nombre de PC sous Vista, dont nous nous sommes récemment faits l'écho. Ce piratage-là, qui a recours à la virtualisation, permet notamment, grâce à une seule clé d'activation valide, d'installer Vista sur autant de PC qu'on le souhaite. Mais Microsoft rappelle que d'ici le 30 janvier prochain, 100% des copies proposées à la vente, par quelque biais que ce soit, seront illégales, puisque la commecialisation officielle des versions grand public de Vista ne commencera pas avant cette date. Il en va de même pour tout matériel pré-chargé avec Windows Vista.

Méfiance avec les Tombés Du Camion, donc...