yahoo home L'histoire du couple Microsoft-Yahoo! qui n'a jamais vu le jour tourne de plus en plus à celle des occasions manquées, pour ne pas dire gâchées comme le ressentent une partie des actionnaires de la firme de Sunnyvlale dont le conseil d'administration ne trouve décidément plus grâce à leurs yeux. Et pour cause, deux fonds de pension reprochent à la direction de Yahoo! son manque de discernement et dans le cadre d'une procédure judiciaire ont mis à jour des faits bien embarrassants pour Jerry Yang et consorts.

Avant la fameuse OPA de février dernier qui a fait couler beaucoup d'encre, Microsoft avait déjà approché Yahoo! et lui avait proposé en janvier non pas 2008 mais 2007, une offre de rachat à hauteur de 40 dollars par action. Une offre à laquelle le conseil d'administration de Yahoo! aurait répondu favorablement lors de la récente tentative de rachat, s'étant fixé un minimum de 37 dollars par action.  Comme on le sait, dans un ultime effort, l'offre de Microsoft en est finalement restée à 33 dollars par action. Face à l'intransigeance de Yang qui a toujours indiqué ne pas vouloir brader Yahoo!, Microsoft s'en est définitivement allé, à priori, même si un rapprochement d'une autre nature reste toujours plausible.

Avec ces nouvelles révélations et sous la pression de Carl Icahn, l'actuel PDG de Yahoo! est plus que jamais sur la sellette dans la perspective de la prochaine assemblée générale d'actionnaires qui se déroulera le 1er août prochain. Jerry Yang pourra cependant toujours objecter qu'en janvier 2007, ce n'était pas lui qui tenait les rênes de Yahoo! mais Terry Semel. Autres temps, autres moeurs ? Quand bien même, Yang est directement attaqué puisqu'il lui est reproché d'avoir promis de fortes indemnités de départ aux salariés de Yahoo! pour compliquer la tâche de Microsoft avec une acquisition devenant de fait de plus en plus onéreuse.

Pour continuer d'ajouter de l'ombre au tableau des rendez-vous manqués de plus en plus noir, la veille de l'OPA de Microsoft, Yahoo! a refusé un accord avec Google dans le domaine de la publicité en ligne. On ne donne désormais plus cher de la tête de Yang qui pourrait donc tomber cet été.