Malgré la décision de la Cour Suprême (voir actualité), Grokster et Morpheus ne veulent pas céder.


Selon les sociétés éditrices des logiciels de peer to peer Morpheus et Grokster, cette décision de justice ne constitue pas une victoire décisive contre les réseaux d'échanges illégaux.

Selon un membre de la société éditrice de Morpheus :

"Les juges ont rejeté le "jugement express" de l'affaire demandé par les studios. Autrement dit, le procès aura lieu. Avec probablement des recours en appel et peut-être un retour devant la Cour Suprême. Ce sera un processus long de plusieurs années mais surtout très coûteux pour une start-up comme la nôtre".


La principale conséquence de cette décision sera la multiplication des poursuites contre les éditeurs de logiciels P2P. Mais attention, il faudra pour cela prouver que les éditeurs incriminés ont volontairement poussé leurs internautes au piratage.

Ainsi, selon Adam Eisgrau, directeur de l'association P2P United :

"Ils devront lire dans l'esprit des gens qui développent ce genre de technologies pour savoir s'ils ont effectivement encouragé les utilisateurs au piratage. C'est la porte ouverte aux interprétations les plus folles"


Deux possibilités risquent de se produire, la mise en place de réseaux légaux, comme Mashboxx, ou la mise en place de systèmes de filtrage comme le préconise le créateur de Napster.

Reste que selon la société éditrice de Morpheus :

"Rien ne dit que ces technologies de filtrage vont pouvoir protéger les réseaux P2P d'éventuelles poursuites des fournisseurs de contenus. On nous promet des versions bêtas et on nous parle d'alliances, mais tout cela, c'est du bluff. Il n'y a rien". L'idée que nous sommes un réseau est aussi fausse puisqu'il n'y a pas de serveurs centralisés. Nous éditons un logiciel qui permet aux utilisateurs d'échanger librement leurs informations. Il n'y rien d'illégal à cela. Nous gagnons de l'argent via de la publicité et en commercialisant une version sans pub du logiciel. Par ailleurs, nous allons annoncer dans quelques semaines qu'il existe plus d'un million de contenus numériques (jeux vidéos, musique...) à vendre sur Morpheus. Ce qui devrait nous aider à combattre l'idée qu'il n'y existe que du contenu piraté"


L'affaire ne fait donc que commencer....
Source : 01net