moto-youtube-ip À l'heure de la loi Hadopi, on a coutume de dire que les ayants droit font " flasher les adresses IP " des internautes pris en flagrant délit de téléchargement illégal. Une expression qui ne plaît pas du tout à la Haute Autorité. Cette fameuse adresse IP a permis d'identifier un motard en excès de vitesse non pas sur les autoroutes virtuelles de l'Internet, mais sur les autoroutes bien réelles.

Ce motard d'une trentaine d'années a en effet eu la mauvaise idée de se vanter de ses exploits autoroutiers dans le Pas-de-Calais avec des vidéos publiées sur YouTube. Flashé de face par un radar autoroutier à plus de 260 km/h, le casse-cou n'a pas pu être identifié par la plaque d'immatriculation de son bolide. Une prérogative qu'aura donc remplie son adresse IP dans le cadre d'une enquête menée par les cybergendarmes d'Arras qui ne traitent généralement pas ce type de cybercriminalité.

Interpellé le 3 septembre dernier, l'homme a reconnu les faits et encourt une peine d'emprisonnement de cinq ans, 45 000 euros d'amende, la confiscation de sa bécane - la moto... pas l'ordinateur - et de son matériel vidéo.

France 3 Nord Pas-de-Calais a réalisé un reportage sur cette affaire. Ce n'est pas la première fois que YouTube permet de confondre un motard fou. En 2008, un motard britannique avait été mis en accusation par les vidéos qu'il avait publiées sur la plateforme en ligne.