En dévoilant le smartphone Moto X, Google a commencé à mettre en forme sa vision de la mobilité en s'appuyant sur sa filiale Motorola Mobility. Sans passer par la case très haut de gamme qui en met plein la vue, le groupe de Mountain View a privilégié le millieu de gamme mais avec de nouvelles possibiilités de personnalisation permises par l'assemblage du terminal sur un site aux Etats-Unis.

Moto X  Il est ainsi possible de choisir les coloris et certains détails du smartphone parmi un vaste choix d'options afin de créer un Moto X presque unique dans son aspect. Ces possibilités de personnalisation poussée sont une première et constituent une sorte d'expérience comme aime à les réaliser Google pour tester de nouvelles orientations.

Les débuts du Moto X seraient cependant modérés. Le cabinet d'études Strategy Analytics évoque un volume de 500 000 unités écoulées sur le troisième trimestre 2013, depuis son lancement en août, un chiffre honnête mais loin des ventes des modèles phares de la concurrence, et pas de nature à équilibrer le fabricant de terminaux, qui pèse toujours sur les comptes de sa maison-mère et reste en phase de restructuration.

Moto G invitation  A l'approche du Moto G, version allégée qui doit être annoncée ce 13 novembre, le Moto X a vu son prix ramené à 100 dollars avec abonnement, contre 200 dollars précédemment. Et si ce dernier n'est pas proposé hors des Etats-Unis, le Moto G devrait être proposé ailleurs dans le monde, et à un tarif qui promet d'être très attractif.

Le site d'Amazon UK a en effet listé le Moto G à un tarif de £160, soit autour de 190 €, en version nue. Cela en ferait un terminal à ne pas négliger sur le petit milieu de gamme, avec son affichage 4,5" HD, son processeur quadcore X8 MCS 1,2 GHz (à base de SnapDragon S4 Pro de Qualcomm) et son APN 5 megapixels au dos.

Moto G logo  La stratégie du Moto G serait bien d'ailleurs de tirer les prix vers le bas et forcer le marché à baisser ses prix, mettant la pression sur les marges de concurrents comme Samsung et Apple, et d'une façon que ces derniers ne peuvent suivre, en proposant des terminaux de qualité à un prix très concurrentiel, stratégie que seuls des marques chinoises comme Xiaomi, fortement soutenues par leurs investisseurs, peuvent se permettre.

Dans le cas de Motorola, une telle stratégie n'est possible qu'avec le soutien de Google derrière et elle ne devrait pas pas manquer de créer des tensions avec les partenaires de l'écosystème Android. C'est une chose de proposer une gamme Nexus qui s'écoulera dans des volumes limités et avec une mise en avant des fabricants, c'en est une autre d'utiliser sa filiale pour casser les prix, même si Motorola a beaucoup perdu en visibilité ces derniers trimestres et doit reconstruire son image.