Le constat global est toujours le même pour le Syndicat national de l'édition phonographique ( SNEP ). Sur le premier semestre 2011, le marché de gros de la musique enregistrée a connu une nouvelle chute en France, soit -5,7 % par rapport à la même période l'année dernière pour représenter 225,9 millions d'euros.

La musique est bien connue désormais, les ventes physiques baissent ( -12 % ) alors que les ventes numériques augmentent fortement ( +22,7 % ). Avec 53,2 millions d'euros, le marché du numérique représente 23,5 % du marché de la musique enregistrée.

La compensation n'est pas encore là. Sur le premier semestre, la progression des ventes numériques a compensé un peu moins de la moitié ( 42 % ) de la perte du marché physique. Toutefois, le mois de juillet a fait exception, et l'on a alors pu parler de compensation.

SNEP-musique-numerique-S1-2011 Outre la confirmation de l'effondrement des sonneries pour téléphone portable, il est intéressant de noter que ce marché du numérique évolue sensiblement. Le téléchargement Internet représente toujours l'essentiel des revenus ( 51,3 % ), mais sa part diminue alors qu'elle augmente pour les abonnements ( 23,2 % ) - un effet de l'accord entre Orange et Deezer ? - et dans une moindre mesure pour le streaming financé par la publicité ( 12,9 % ).

Le SNEP note que sur le 1er semestre 2011, c'est le marché numérique français qui a enregistré la plus forte progression :

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Selon des propos rapportés par La Tribune, le SNEP a demandé à la Hadopi de " faire son travail " en envoyant devant la justice ceux qui ont été pris à plusieurs reprises pour du téléchargement illégal de fichiers musicaux. Pour le moment, l'Hadopi n'a pas décidé de l'envoi de dossiers au parquet pour des abonnés flashés à trois reprises.

Rappelons que le SNEP a fustigé la proposition de Martine Aubry visant à abroger la loi Hadopi et le prélèvement d'un euro mensuel payé par tous les abonnés à Internet afin de financer la création musicale.