Les opérateurs SFR et Bouygues Telecom ont annoncé en début d'année leur volonté de mutualiser leurs infrastructures mais avec le rachat du premier par Numericable au nez et à la barbe du second, le projet a du mal à avancer, d'autant plus qu'Orange a tenté de le faire capoter, estimant qu'il était malvenu durant cette phase de rapprochements, mais sans succès.

Avec le feu vert obtenu de l'Autorité de la concurrence sur le rachat de SFR, moyennant quelques concessions, le champ est maintenant plus libre pour passer aux choses sérieuses sur la mutualisation. Le journal Les Echos indique que les opérateurs SFR et Bouygues Telecom ont signé vendredi un avenant au contrat de mutualisation officialisé fin janvier qui "valide le réajustement du design des réseaux partagés".

Mutualisation  Cet avenant remodèle en partie les éléments techniques de la mutualisation sur la base des informations échangées entre les opérateurs après signature de l'accord initial. Il permet de poser un cadre définitif permettant aux travaux proprement dits de commencer.

Les Echos précise que les opérateurs vont maintenant s'occuper de la création de la société commune chargée de gérer les sites partagés et d'assurer le cloisonnement des informations entre les deux opérateurs afin de ne pas générer un effet de distorsion de la concurrence.

La signature de l'avenant intervient juste après la décision favorable de l'Autorité de la concurrence sur le rachat de SFR et la publication des mesures destinées à maintenir un équilibre concurrentiel. La mutualisation porte sur 11 500 antennes couvrant 57% de la population et 80% du territoire, représentant les zones peu denses.

Il va donc falloir démonter 7 000 antennes du parc de 18 500 antennes détenues par les deux opérateurs sur ces zones, avec un découpage qui fera de chacun d'eux le gestionnaire unique d'une portion du territoire

Un autre problème se pose avec la différence d'état d'avancement des réseaux 4G entre SFR et Bouygues Telecom, ce qui devrait conduire à une modification des termes financiers de l'accord. Mais le fond de l'accord de mutualisation reste pleinement valide.

Source : Les Echos