Manipuler une interface via un panneau tactile est une méthode de saisie que l'iPhone d' Apple a remise au goût du jour en introduisant le contact multipoint. Cela permet de développer une nouvelle gestuelle tactile réduisant les manipulations de sélection dans des menus et des saisies fastidieuses ( "cliquez ici",  "cliquez là", "êtes-vous bien sûr ?", etc. ).

Mais l'inconvénient principal de ce type de fonctionnement est qu'il faut mettre les doigts sur l'écran et que la main masque l'affichage, ne permettant pas toujours de pointer précisément. D'où l'idée de placer le système de saisie...au dos de l'appareil.

Ainsi, les doigts ne masquent plus l'affichage, le pointage peut être beaucoup plus précis et cela facilite même la manipulation de plusieurs points simultanés. Un premier dispositif expérimental avait d'ailleurs été dévoilé il y a quelques mois.


Une nouvelle façon de contrôler un petit écran tactile
Mais pour démontrer que le concept peut s'appliquer à de petits écrans, c'est un nouveau prototype, le NanoTouch, qui fait maintenant l'objet de démonstration et permet de répondre à plusieurs problématiques, celles de l'ergonomie et de la miniaturisation des appareils.

C'est une équipe de l' Université de Toronto qui l'a développé. Il comporte un affichage de 2,4" et un panneau tactile de même diagonale situé au dos. Lorsque celui-ci est touché, une image du doigt apparaît sur l'écran, assurant le positionnement, comme si le dispositif était transparent.

Le système permet de pointer des cibles deux fois plus petites ( 1,8 mm de diagonale ) que sur un affichage tactile traditionnel, offrant une précision inégalée sur de très petits écrans. Cette nouvelle approche des interfaces homme-machine sera présentée à la conférence Computer and Human Interaction de Boston, en avril 2009.

Le dispositif NanoTouch pourrait trouver des applications dans les gadgets électronique, les vêtements intégrant de l'électronique ou les bijoux high-tech. Une vidéo de démonstration est disponible sur le site NewScientist.
Source : NewScientist