Alors que son premier module aura été positionné en orbite en 1998 et que son assemblage définitif s'est bouclé l'année passée, l'avenir de l'ISS se négociait à la veille d'une conférence de l'Académie Internationale d'Astronautique centrée sur les futurs programmes d'exploration spatiale.

ISS    L'administration Obama a ainsi annoncé mercredi soir que l'exploitation de l'ISS, le plus grand laboratoire scientifique placé en orbite à ce jour par l'homme, se prolongera jusqu'à l'année 2024. Jusqu'ici, il était annoncé que la station serait abandonnée d'ici 2020.

Pour autant, le financement américain de l'ISS, qui représente 3 milliards de dollars par an ( et donc 80 % du budget total) n'est pour l'instant assuré que jusqu'en 2020, à la suite de quoi, les négociations reprendront à moins qu'un partenaire Européen, Russe ou Japonais ne souhaite reprendre le flambeau et investir massivement dans l'entretien de la station, ce qui reste peu probable.

L'Europe accuse en effet toujours des difficultés à boucler son budget promis jusqu'en 2020. L'ESA espère ainsi que davantage de fonds se débloqueront pour assurer le maintien en état du module Columbus qui fait partie de la station.

Avec des 419 tonnes, ses 100 mètres de longueur et un espace habitable équivalent à celui d'un Boeing 747, la station se présente comme un formidable laboratoire, mais pourrait également prochainement servir de point de départ de nouvelles missions d'exploration spatiale.

JAXA-HTV3-ISS  "Je pense que nous commençons à voir les retombées bénéfiques de la station, qui ont des applications directes pour le public ici sur la Terre " a partagé William Gerstenmaier, en citant le secteur pharmaceutique ainsi que les études sur le changement climatique de notre planète.

Cette prolongation est évidemment une bonne nouvelle pour les sociétés spatiales privées qui devraient multiplier les partenariats avec les agences spatiales ESA et NASA pour acheminer du fret et prochainement des hommes vers la station.

La NASA dispose ainsi déjà de deux partenaires privés : Space X et Orbital Sciences, et d'autres sont à venir. Pour l'instant, seule la capsule russe Soyouz est capable d'amener des hommes à bord de la station, l'arrivée de sociétés comme Boeing ou Sierra Nevada sur le secteur pourrait permettre de jouer de la concurrence pour diminuer les couts.

En outre, l'un des projets qui devraient recentrer l'intérêt du public sur l'ISS sera le développement de la capsule Orion, issue d'un partenariat entre la NASA et l'ESA. La capsule fera l'objet de test depuis l'ISS et aura pour vocation d'amener des hommes vers la Lune ou la planète Mars.

Source : Space.com