Depuis le lancement de la première fusée Sputnik en 1957, les communications spatiales se basent sur les ondes radio, une technologie mature et fiable qui atteint toutefois aujourd’hui ses limites.

lunar-laser-communication-0_1  La quantité de données envoyées a énormément augmenté avec les années et la NASA pense que cette tendance devrait continuer. Les moyens de communication actuellement utilisés par les agences spatiales du monde atteignent leurs limites, mais la NASA et l’ESA ont déjà développé une alternative.

lunar-laser-communication-2_1  L’ESA vient ainsi de terminer les tests d’une partie d’un nouveau système de communications qui devrait faire l’objet d’une démonstration en octobre prochain en recevant une connexion laser depuis un module lunaire de la NASA.

Les lasers ont déjà prouvé qu’ils étaient capables de transférer d’énormes quantités d’informations dans les câbles de fibre optique et les ingénieurs pensent qu’il serait possible d’en faire de même avec les lunar-laser-communication-1_1   communications spatiales.

Les débits annoncés seraient ainsi de 622 Mbps, mais ce n’est pas que le seul avantage du laser sur la technologie radio. En effet, les lasers utilisent une longueur d’onde 10 000 fois inférieure aux ondes radio, ce qui implique qu’ils ne nécessitent que de très petits émetteurs et récepteurs comparés aux larges antennes utilisées par les agences spatiales. Leur concentration est également un atout considérable en termes de sécurité et permettrait de limiter les écoutes ou les détournements des communications.

La démonstration prévue en octobre se basera sur le LLST(Lunar Lasercomm Space Terminal Lunar) embarqué sur un module en orbite autour de la Lune qui doit étudier l’atmosphère presque inexistante du satellite et les poussières susceptibles d’être soulevées par les charges d’électricité statique à la surface de la lune.

Au cours du test, le LLST devrait transmettre des centaines de millions d’impulsions laser vers deux stations terrestres, l’une située au Nouveau-Mexique, et l’autre en Espagne.

Le module lunaire devrait être envoyé un peu plus tard cette année dans une fusée Minotaur V de la NASA depuis le centre de contrôle spatial Goddard en Virginie. Il lui faudra quatre semaines pour arriver en orbite lunaire et se préparer pour les tests du module de communication laser.

D’après la NASA, l’utilisation de ce type de communication devrait permettre de gagner en qualité, de profiter de communications en temps réel, mais aussi d’échanger de la vidéo 3D en haute définition. À titre de comparaison, un film en HD serait transféré en 639 heures avec les ondes radio utilisées par les programmes spatiaux tandis qu’il ne faudra que 8 minutes avec la technologie laser.

Source : Gizmag