Inspecteur général de la NASA, Paul K. Martin avait pointé du doigt l'année dernière une haute vulnérabilité des serveurs de l'agence aux attaques informatiques ( voir notre actualité ). Ce même inspecteur vient de remettre un rapport au Congrès des USA où il fait état entre 2010 et 2011 de plus de 5 400 incidents de sécurité informatique ayant abouti à l'installation de malwares ou à des accès non autorisés.

Des données dites sensibles ont ainsi pu être dérobées, et un coût estimé à plus de 7 millions de dollars. Mais même sans véritablement parler d'attaques informatiques, la NASA a " égaré " des données. Entre avril 2009 et avril 2011, pas moins de 48 appareils informatiques portables ont été perdus ou volés.

Logo Nasa Paul K. Martin cite l'exemple en mars 2011 du vol d'un ordinateur portable pour lequel les données n'étaient tout simplement pas chiffrées, et ainsi la perte d'algorithmes utilisés pour le contrôle-commande de la Station spatiale internationale.

D'autres ordinateurs portables perdus ou volés contenaient des numéros de sécurité sociale, des données sensibles sur le programme d'exploration spatiale Constellation ( abandonné en 2010 ) et le vaisseau spatial Orion.

Autant dire qu'une remise en question est nécessaire alors que la NASA dépense plus de 1,5 milliard de dollars pour ses activités IT, dont près de 58 millions de dollars pour la sécurité informatique.

En attendant, la NASA garde la tête dans les étoiles et l'un des ses programmes d'observation nous annonce qu'un astéroïde de 140 mètres de large est susceptible d'entrer en collision avec la Terre en février 2040. Du moins, il y a pour le moment une " chance " sur 625 que cela se produise. AG5 2011 pourra être observable depuis la Terre aux alentours de 2013 à fin 2015.