Un marché très concurrentiel
Le marché des supercalculateurs est loin d’être morose. Nombreux sont en effet les constructeurs à présenter leurs nouvelles bêtes de course en matière de calculs binaires à très haut rendement. Dans ce contexte, Cray avait annoncé en juin dernier son BlackWidow, suivi quelques jours plus tard par le supercalculateur Roadrunner construit par IBM à base de processeurs CELL.

Au-delà de la reconnaissance, les firmes sont également motivées par les hypothétiques clients de ces machines hors du commun, parmi lesquels on retrouve très souvent de grandes administrations ou certains centres de recherches de renommée mondiale.

Un modèle déjà connu
Aujourd’hui, c’est au tour de NEC de se joindre à la course à l’armement, mais la démarche et les objectifs sont légèrement différents. Point de puissance brute ici, la firme nippone s’est d’abord concentrée sur les calculs vectoriels. Ces derniers sont destinés aux applications qui manipulent de très grandes quantités de données, comme la simulation météorologique ou environnementale ou celles des collisions automobiles.

Ce supercalculateur n’est pas à proprement parler un tout nouveau produit, puisqu’il fait partie intégrante de la famille des supercalculateurs SX de la société nippone. A ce titre, ce SX-8R est une version améliorée du déjà existant modèle SX-8.




144 Téraflops !
Alors que le prédécesseur SX-8 « plafonnait » à 64 Téraflops, le nouveau modèle peut aller jusqu’à 144 Téraflops, soit 144 milliards d’opérations par seconde. Cette différence substantielle est permise par plusieurs améliorations. Le cycle d’horloge est ainsi augmenté de 10 %, alors que le nombre de CPU (Central Processing Unit) grimpe à 4 096.

Restons dans le domaine du démentiel, la location mensuelle de ce supercalculateur est estimée à environ 1 210 000 yens, soit 8 138 euros par mois ou un peu moins de 100 000 euros par an.