Les développeurs du navigateur Internet Netscape 8 ont-ils, sans le vouloir, coupé les ailes de son cousin Firefox'

Depuis quelques semaines, on assiste à une légère érosion des parts de marché du navigateur Mozilla Firefox, au profit des "seconds couteaux" que sont Opera, et surtout Netscape 8.

Ce dernier, directement apparenté à Firefox --ils partagent le même moteur de rendu graphique Gecko-- intègre en effet une caractéristique qui fait défaut à son proche parent: il peut, à l'occasion, basculer vers le moteur de rendu d'Internet Explorer lorsqu'une page Web ne s'affiche pas comme on le souhaiterait sous Gecko.

Ce qui pourrait sembler un simple gadget prend une importance toute particulière lorsqu'il s'agit, par exemple, d'accèder à des sites "Internet Explorer only" (si, si, ça existe encore) comme Microsoft Update, sans avoir à ouvrir un second navigateur.

Le corollaire de cette fonctionnalité est que navigateur est alors reconnu par les sites visités, non pas comme Netscape, mais comme Internet Explorer, d'où les fluctuations dans les statistiques d'utilisation des navigateurs Internet, et leur caractère quelque peu aléatoire...

Toujours est-il qu'aux dernières nouvelles, Netscape serait l'instrument de choix de 2,2% des internautes dans le monde (en hausse de 0,7% sur un trimestre), alors que Firefox se tasserait un peu (7,6%, contre 8,7% cet été), et qu'Internet Explorer resterait bon an mal an autour de 87%.

"Les autres" (entendez par là: Opera, Mozilla Suite, K-Meleon, et les surcouches d'Internet Explorer) se partageraient les miettes qui restent. Le PDG d'Opera Software a récemment confessé que sa firme convoitait la position de numéro deux, actuellement occupée par Firefox, mais deux inconnues demeurent dans l'équation: l'impact de la future version 7 d'Internet Explorer, prévue pour le printemps prochain, et l'éventuelle sortie d'un navigateur Internet "made in Google", dont on parle toujours et encore...


Source : Computer World