La tablette Nexus 7, conçue par Google et Asus, se vend plutôt bien pour un produit proposé en vente directe sans passer par les opérateurs mobiles, et permet au groupe taiwanais, en conjonction avec le succès de ses propres gammes de tablettes et de l'amélioration de ses ventes d'ordinateurs, d'afficher une belle progression de son bilan financier dans un temps où la plupart des acteurs sont touchés par la faiblesse des ventes de PC.

Le partenariat, qui devait surtout permettre à Asus d'améliorer son image de marque et sa visibilité en Amérique du Nord, se révèle finalement attractif commercialement, malgré le faible prix de vente de la Nexus 7.

Avec un volume de vente qui se rapproche du million d'unités mensuelles en octobre, la tablette pourrait atteindre un volume de plus de 4 millions d'unités écoulées d'ici la fin de l'année 2012, tandis qu'Asus peut espérer améliorer les ventes de ses propres produits aux Etats-Unis en profitant de cet éclaraige positif de sa marque.

Pour autant, les observateurs continuent de s'interroger sur la durée de cet effet. S'agit-il d'un simple coup de projecteur le temps d'un produit qui disparaîtra aussitôt que Google s'alliera avec un autre fabricant ou le partenariat est-il construit sur la durée dans un souci de profiter aux deux sociétés ?


Y-a-t-il autre chose que de la visibilité à gagner ?
Selon Digitimes, c'est plutôt la première option, qui fait d'Asus un fabricant OEM de circonstance plus qu'un partenaire, qui semble être privilégiée. Google utilise les acteurs de l'écosystème Android au mieux de ses intérêts propres et leur apporte une visibilité certaine le temps d'un partenariat sur un produit.

Mais gare au retour sur terre une fois que le projecteur Google est braqué sur un autre acteur, d'autant que la pression sur les prix crée des situations inextricables pour les fabricants, à l'image du smartphone Nexus 4 conçu avec LG Electronics commercialisé 300 € sur le Google Play mais presque 300 € de plus chez les revendeurs, et alors que LG commercialise également le LG Optimus G là aussi positionné sur les prix du haut de gamme.

Si la réflexion de Digitimes, média taiwanais, n'est pas dépourvue d'une coloration nationale s'interrogeant sur les perspectives d'un groupe taiwanais, elle pose tout de même des questions sur l'évolution globale du marché. Combien de fabricants pourront résister à la pression de propositions de produits haut de gamme proposés à des tarifs de petit milieu de gamme ?

Source : Digitimes