Le fabricant Nokia est toujours en pleine phase de déploiement de sa stratégie Windows Phone et ne possède pas encore les assises nécessaires pour tenir le choc face à Android et iOS, malgré les déclarations optimistes de son partenaire Microsoft sur le troisième écosystème mobile.

Nokia vend encore peu de smartphones au regard de la progression du marché et la multiplication des terminaux concurrents ne lui facilite pas la tâche. La quête de nouvelles opportunités pouvant diluer le risque sur les smartphones ne peut donc être que bienvenue pour les investisseurs.

En annonçant vouloir racheter les 50% de parts de Siemens dans l'équipementier télécom Nokia Siemens Networks, le fabricant finlandais va pouvoir gérer de façon beaucoup fine et selon ses intérêts propres, en réorientant les priorités.

Le coût du rachat, à 1,7 milliard d'euros, se révèle moins lourd que ce les observateurs attendaient, d'où une réaction positive amplifiée par les possibilités que cette prise de contrôle entraîne. Ils y voient en fait une possibilité pour Nokia de profiter du déploiement des réseaux mobiles 4G.

L'équipementier a déjà procédé à des réorganisations et une réorientation stratégique qui l'ont ramené à l'équilibre et ne demande qu'à poursuivre dans la voie de la 4G. Pour les analystes, cela va créer un filet de sécurité pour les revenus de Nokia pour compenser le démarrage lent des smartphones Windows Phone.

Tout n'est pas rose cependant et cette opération risque de peser sur le bilan du fabricant mais les investisseurs restent très positifs quant à la nouvelle, avec une progression du cours en bourse de plus de 7%, dépassant les 3 €, et une perspective positive.

Après la relance d'Alcatel-Lucent par le plan Shift, Nokia Siemens Networks connaît donc à son tour une évolution significative. Stephen Elop, PDG de Nokia, a indiqué que la société resterait gérée de façon séparée, avec la possibilité plus tard d'une entrée en bourse ou d'une cession.

Source : Les Echos