Nous l'avons évoqué à plusieurs reprises, depuis quelques jours : Oracle s'intéresse à Novell, et l'attirance est réciproque, apparemment, mais le second nommé a encore des velléités personnelles, et ne renonce pas à se muscler. La question de la sécurité sous Linux étant plus que jamais d'actualité, l'éditeur de Nouvelle-Angleterre est parti faire son marché.


Renforcement musculaire
Si tout se passe comme prévu, Novell déboursera, après accord de l'autorité américaine de régulation boursière, la SEC (Securities Exchange Commission), la bagatelle de 72 millions de dollars US pour faire entrer dans sa petite famille e-Security, un spécialiste de la sécurité en temps réel et de la gestion de plateformes. L'éditeur du logiciel Sentinel, dont la version 5 est attendue en mai prochain, sera complètement intégré à Novell, qui finira sans doute par apposer sa propre griffe sur les produits de son poulain.

En acquérant e-Security, Novell donnera aussi à ses propres produits une meilleure compatibilité avec les très strictes normes nées, outre-Atlantique, des recommendations parlementaires Sarbanes-Oxley, Basel II et HIPAA. Le logiciel Novell Audit offre déjà des fonctions de reporting, mais manque de solutions en temps réel. e-Security et son Sentinel pallieront cette lacune. Comme son rival PreventSys, e-Security propose des produits axés sur la traçabilité d'évènements en réseau, plus que sur la prévention d'intrusions. Les administrateurs de réseaux d'entreprise ont appris à s'appuyer sur de telles applications, qui permettent de concentrer et de rationaliser les données, notamment sur les parcs étendus.

Novell espère engranger 20 millions de dollars US sur les douze prochains mois, grâce à l'intégration de Sentinel 5 à sa gamme, aux côtés des ZenWorks et autres Identity Manager. L'éditeur du Massachusetts se refuse cependant à indiquer s'il offrira à terme une solution équivalente au Red Hat Network de son grand concurrent.


Source : InformationWeek