La nouvelle tombe juste après un premier scandale centralisé sur l'Allemagne et Angela Merkel qui avait annoncé que si les faits étaient avérés, il s'agirait d'une dramatique rupture de confiance entre l'Allemagne et les États-Unis, mais également après les écoutes de la NSA focalisées sur la France, rapportées par le journal Le Monde cette semaine.

NSA  Le quotidien The Guardian déjà à l'origine du partage des premiers éléments concernant le projet PRISM vient ainsi d'indiquer que les services de renseignements américains auraient placé sous écoute les téléphones de 35 leaders internationaux. 35 numéros de téléphone correspondant à des chefs d'État parmi une liste plus large de 200 numéros de "VIP" également surveillés par l'agence comme l'indique une note interne datée de 2006 obtenus par le journal.

Les numéros en question auraient été collectés par un représentant du gouvernement qui n'est pas cité dans les rapports récupérés par The Guardian, mais qui serait extérieur à l'agence. Une pratique qui serait loin d'être isolée puisque la NSA aurait encouragé des fonctionnaires du gouvernement ayant des contacts réguliers avec des représentants étrangers (membres du département d'État, de la défense, de la maison blanche, ambassadeurs) de volontairement mettre la main sur les numéros de téléphone de "dirigeants politiques étrangers" dans le but d'établir des surveillances.

The Guardian n'a actuellement pas communiqué ni l'identité ni les nationalités des dirigeants espionnés par la NSA, mais la nouvelle va dans le sens des dernières accusations de surveillance des États-Unis sur ses alliés, un état de fait pourtant démenti farouchement par le gouvernement Obama et la NSA elle-même.

L'affaire est remontée jusqu'au sommet européen qui se tient actuellement à Bruxelles, les représentants ayant abordé la création d'une "ligne de conduite" à s'imposer entre alliés. Reste qu'aujourd'hui les pays espionnés sont devant le fait accompli sans avoir quelque mesure à adopter, il n'est ainsi pas réellement envisageable de parler de sanctions à l'encontre des États-Unis. L'heure est davantage au renforcement des systèmes de sécurité et à la création d'un pôle de cyber défense plus performant au niveau Européen.

Source : The Verge