Ce n'est pas pour rien que les relais terrestres des câbles sous-marins transcontinentaux sont considérés comme des installations stratégiques. C'est même l'un des meilleurs points d'entrée pour qui veut écouter les données transitant sur Internet échangées entre divers pays.

Et selon de nouveaux documents par le Spiegel et fournis par Edward Snowden, la NSA s'est introduite dans le réseau géré par un consortium supervisant le fonctionnement du câble sous-marin SEA-ME-WE 4 assurant l'acheminement du trafic Internet entre Europe, Moyen-Orient, Afrique du Nord et jusqu'en Asie du Sud-Est et atterrissant à Marseille où il est relié au réseau Orange.

NSA  C'est le TAO (Tailored Access Operation) qui aurait infliltré le site de gestion du câble sous-marin du consortium en février 2013, accédant à une grande quantité de données et à "la cartographie d'une partie significative du réseau".

A l'époque, le TAO se félicitait du succès obtenu et indiquait vouloir mener des opérations similaires sur d'autres systèmes de câbles, toujours en vue d'accéder aux métadonnées des communications transitant sur le Web.

Les services de renseignement auraient utilisé une méthode baptisée Quantum insert déjà exploitée par le GCHQ pour s'inviter dans les ordinateurs de l'opérateur belge Belgacom et pour s'infiltrer dans le réseau du siège de l'OPEP.

Le Spiegel indique que le TAO dispose de moyens importants pour faire intervenir des équipes afin d'obtenir des informations même sur des réseaux non directement reliés à Internet et peut dans certains cas installer des logiciels d'écoute sur des ordinateurs en cours de livraison à leur destinataires via les réseaux postaux, selon la bonne vieille méthode du mouchard.

Source : Spiegel