En début de mois, la justice britannique a reconnu l'illégalité du programme de surveillance de masse de l'agence de renseignement GCHQ et le partage d'informations avec la NSA américaine. Une illégalité pendant au moins sept ans, ce qui n'est cependant plus le cas actuellement suite à la mise en place de garanties lors de la transmission des renseignements.

Cette décision de justice a été obtenue suite à l'action intentée par des associations de défense des droits de l'Homme dont Privacy International qui lance aujourd'hui une plateforme et une campagne. Le but est de permettre à n'importe quel utilisateur dans le monde de savoir s'il a été espionné par le GCHQ et par voie de conséquence la NSA.

Prism Cela concerne en particulier les programmes de surveillance Prism et Upstream, et donc les emails, les conversations par messagerie instantanée ainsi que les communications collectées sur les câbles en fibre optique et les infrastructures lors du transit des données.

L'initiative porte sur des millions de communications privées obtenues par le GCHQ auprès de la NSA jusqu'en décembre 2014. " La décision de justice permet non seulement aux citoyens britanniques mais aussi à n'importe qui dans le monde de demander au GCHQ si des enregistrements individuels ont été partagés illégalement par la NSA. "

À cet effet, Privacy International a mis en ligne une page Web. C'est quelque part assez ironique puisqu'il est nécessaire de renseigner des champs comme son nom et son adresse email. Il est également possible d'adresser directement une demande au tribunal.

Dans la FAQ, on peut lire que la procédure pourra être longue. Quelques mois et même plutôt probablement des années. Si vous avez été effectivement surveillé, le GCHQ devra effacer les enregistrements relatifs. Mais pour l'année 2015... c'est déjà une autre histoire.