Dans un nouvel article faisant aux documents fournis par Edward Snowden sur les activités de la NSA, le Spiegel a indiqué que la plate-forme de gestion du câble sous-marin SEA-ME-WE 4 faisant transiter le trafic Internet entre Europe, Moyen-Orient, Afrique du Nord et Asie, avait été infiltrée en février 2013.

Ce câble, qui atterrit à Marseille côté européen, est géré par un consortium de 16 entreprises, dont le groupe Orange auquel il est relié. L'information du Spiegel a été confirmée par Mediapart qui a également eu accès aux documents.

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Le câble sous-marin SEA ME WE 4 (source : Wikipedia)

L'ampleur et la teneur des informations récupérées n'est pas connue mais les documents suggèrent que la NSA a eu accès à la cartographie d'une bonne partie du réseau. L'opération aurait été menée par le TAO (Tailored Access Operation) en passant une technique déjà utilisée pour se faufiler dans les ordinateurs de l'opérateur belge Belgacom.

A la suite de ces informations, l'opérateur Orange a commencé à réagir, rapporte le Figaro. Le groupe télécom français affirme que si elles sont avérées, ces opérations ont été réalisées à l'insu d'Orange et que "si piratage il y a eu, cela n'a pas pu se faire via le réseau d'Orange qui n'a connu aucune attaque de ce type".

L'article du Spiegel évoque d'ailleurs l'infiltration du système de gestion du câble sous-marin mais pas forcément une intrusion sur le réseau d'Orange auquel il est relié. L'opérateur télécom indique qu'il compte se constituer partie civile "dans l'hypothèse où des données Orange transportées par le câble en question aurait fait l'objet d'une tentative d'interception ".

Source : Le Figaro