Alors que les opérateurs déploient plus ou moins rapidement la 4G et que l'Europe finance les efforts de recherche d'une 5G espérée pour 2020, les travaux expérimentaux pour améliorer les débits et trouver de nouvelles ressources spectrales se poursuivent.

L'opérateur japonais NTT DoCoMo annonce avoir mené avec succès une expérience en extérieur de transmission mobile à très haut débit sur de très hautes bandes de fréquences. Il a été ainsi possible de réaliser une transmission montante de près de 10 Gbps entre un véhicule faisant office de station mobile et se déplaçant à 9 km/h et une station fixe.

La transmission a utilisé 400 MHz de bande passante dans la zone de fréquences de 11 GHz et a fait appel à la technologie MIMO ( Multiple Input Multiple Output ) avec 8 antennes en émission et 16 antennes en réception ( 8 x 16 ) pour recombiner le signal.

NTT DoComo station mobile
Dans la station mobile NTT DoCoMo

Ces travaux visent à trouver de nouvelles ressources pour répondre à l'explosion du trafic data mobile en cours en passant par des bandes au-delà de 5 GHz, peu exploitées par les réseaux mobiles du fait de leur faible pénétration, ce qui a obligé à utiliser des fréquences plus basses mais avec un meilleur pouvoir de propagation.

NTT DoCoMo indique que les résultats obtenus en uplink peuvent être aussi appliqués aux transmissions descendantes, ce qui pourrait donc permettre d'obtenir (au moins théoriquement) des débits de 10 Gbps sur des appareils mobiles, soit 100 fois plus que ce que permettent les réseaux LTE actuellement.