D’après les quotidiens Les Échos et Le Monde, Numéricâble aurait un souci avec la municipalité de Paris. Dans les faits, c’est le montant de la redevance pour l’utilisation des locaux techniques qui poserait problème. Contestant le nouveau mode du calcul et indiquant qu’il souhaite payer pour la surface qu’il utilise réellement, le câblo-opérateur a demandé un calcul préférentiel, ce qui lui a été refusé au motif d’équité et que cela imposerait des restitutions aux autres opérateurs. Il n’a donc pas signé la nouvelle convention en 2009, restant ainsi sur l’ancien contrat qui date de 2005 et qui est arrivé à échéance le 10 février dernier. Depuis plusieurs mois, Numéricâble occupe donc des locaux sans droit ni titre. Il est également pointé du doigt pour des paiements partiels entre 2008 et 2013. Celui-ci cumulerait 8,37 millions d’euros d’impayés.

Dans un courrier envoyé le 26 juin, la municipalité de Paris ordonne le démontage des installations de Numéricâble et la restitution des locaux d’ici le 10 août, ce qui se traduirait par une coupure de l’accès Internet, du téléphone et de la télévision pour les abonnés de ce dernier, mais pas seulement. Du fait d’un contrat d’interconnexion signé avec Bouygues Télécom, les clients de celui-ci en pâtiraient aussi. Avec les dommages collatéraux, ce seraient 4,1 millions de personnes qui seraient ainsi affectées. 1,7 million pour Numéricâble et 2,4 millions pour Bouygues. Si aucun accord n’est trouvé et si Numéricâble ne le fait pas lui-même, la municipalité prévoit de se charger elle-même du démontage dès le 11 août.

Maintenant, il est évident que Anne Hidalgo ou Numéricâble n’ont pas envie de se mettre des millions d’électeurs potentiels ou de consommateurs à dos. Il y a donc fort à parier qu’une solution sera trouvée d’ici peu.

Source : LeMonde