La question des effets sanitaires de l'exposition aux ondes électromagnétiques des téléphones portables et des antennes-relais reste un sujet sensible dont le traitement reste bousculé par les logiques industrielles. Face à la crainte de rester en arrière de l'évolution technique et avec l'appui d'études et d'avis suggérant une absence de risque, les interrogations sur les effets des radiofréquences sur la santé restent en suspens, au grand dam de certains associations et de certains scientifiques.

AntenneRelais  A l'heure du déploiement accéléré de la 4G, qui porte des enjeux économiques d'autant plus cruciaux que la conjoncture générale n'est pas favorable, il peut être tentant de faire passer en priorité les considérations industrielles, sur la base des connaissances scientifiques actuelles.

Les tentatives d'encadrement législatif portant sur la notion d'exposition aux ondes ont été pour le moment écartées pour que le principe de précaution, qui n'a de fondement que sur une absence de connaissances, ne devienne pas un prétexte facile pour bloquer toute initiative.

Pourtant, un rapport récemment remis au gouvernement suggère de poser un cadre posant les bases d'un "objectif de modération des expositions et [des] principes de l'information et de la concertation locale", suivant là le champ d'investigation qui lui avait été assigné en proposant de d'améliorer la procédure d'installation des antennes relais et de renforcer la concertation au niveau local.

Il appelle également les pouvoirs publics à jouer un rôle pro-actif pour anticiper les différents aspects (recherche, étude d'impact) en amont des déploiements des nouvelles technologies, et recommande "une vigilance sanitaire renforcée en ce qui concerne l'exposition aux terminaux mobiles", dans la lignée du rapport de l'Anses sur les expositions.

Source : Le Monde