Les opérateurs de réseau n'en démordent pas : les plus gros fournisseurs de services ( Youtube, Facebook, etc ) doivent participer au financement des réseaux dont ils occupent la majorité de la bande passante.

Et un rapport rédigé par les présidents de sociétés télécom comme Alcatel-Lucent, Deutsche Telekom et Vivendi, qui doit être publié aujourd'hui, met cette condition en avant si l'Union européenne veut tenir ses objectifs d'accès au haut débit en Europe dans les délais fixés, à savoir garantir du haut débit à au moins la moitié des Européens d'ici 2020.

Les opérateurs télécoms affirment ne pas être en mesure de fournir les investissements nécessaires à l'amélioration des réseaux pour absorber l'augmentation très rapide du trafic data si d'autres ne mettent pas aussi la main à la poche.


Pour de nouveaux modèles...sans la Neutralité du Net
Ils revendiquent la possibilité de pouvoir faire payer ces fournisseurs de services en ligne qui consomment l'essentiel des ressources du réseau, en contradiction avec le principe de neutralité du Net, largement débattu depuis plusieurs mois, et ils affirment qu'ils ne peuvent faire autrement que de rechercher de nouvelles sources de revenus pour assurer le déploiement des infrastructures nécessaires.

Selon une pré-version du rapport obtenue par le Financial Times, un terrain d'entente est difficile à trouver entre les opérateurs de réseau et les fournisseurs de services aux Etats-Unis, menés par Google, qui ne veulent pas entendre parler de participation au financement.

Les opérateurs demandent notamment un assouplissement législatif pour pouvoir lancer de nouveaux modèles économiques, dans le respect des accords commerciaux ( sous-entendu, sans que la Commission européenne ne vienne mettre son nez dedans et encadrer les pratiques, et en sortant du cadre de la Neutralité du Net ).

Parmi les modèles, certains souhaiteraient faire payer les fournisseurs qui voudraient apporter du contenu vidéo en haute qualité aux utilisateurs, tandis que d'autres souhaiteraient fixer des tarifs en fonction de la quantité de contenus transitant sur leur réseau.

Source : Financial Times