Oracle-logo C'était en 2011 : dans un court communiqué, Oracle annonçait l'arrêt du support de ses applications et services sur les processeurs pour serveur Intel Itanium, affirmant que cette gamme était sur le point de disparaître.

Le sang du groupe HP, principal pourvoyeur de serveurs sous Itanium, n'avait alors fait qu'un tour et ce dernier avait accusé Oracle de vouloir dénigrer les équipements de la concurrence pour mettre en valeur ses propres serveurs SPARC issus de son récent rachat de Sun Microsystems.

Il y avait peut-être aussi une question d'ego, Larry Ellison, patron d'Oracle, appréciant peu d'avoir vu son ami Mark Hurd débarqué du poste de CEO de HP pour être remplacé par Leo Apotheker, ancien patron de l'éditeur SAP et au coeur d'un litige de plusieurs milliards de dollars avec Oracle pour pillage de ses technologies sur les systèmes de bases de données.

HP avait assimilé cette position d'Oracle à une rupture de contrat et a engagé des poursuites judiciaires, avec un procès qui s'est tenu ces dernières semaines. Le jury a finalement choisi de sanctionner Oracle avec une amende de 3 milliards de dollars, considérant que l'arrêt du support sur Itanium avait causé un lourd préjudice à HP Enterprise.

Oracle a aussitôt fait appel de cette décision mais c'est un nouveau coup dur pour le groupe après avoir vu ses prétentions à 9 milliards de dollars vis à vis de l'utilisation des technologies Java dans la plate-forme Android de Google s'envoler, même si l'entreprise a largement de quoi faire face à cette sanction.

Source : Bloomberg