Contrastant avec un environnement économique mondial incertain, les résultats financiers du dernier trimestre fiscal d'Oracle tranchent tellement que l'éditeur a décidé d'en avancer la présentation de quelques jours.

On passera sur le fait qu'elle a été organisée en même temps que l'annonce des tablettes Surface de Microsoft. Pour son dernier trimestre fiscal 2012, Oracle surprend favorablement les observateurs en annonçant une progression de 1% de son chiffre d'affaires, à 10,9 milliards de dollars (données comptables GAAP), comptant une hausse de 7% des revenus issus des nouvelles licences et de 5% pour les renouvellements de licence.

Dans le même temps, les revenus issus du hardware chutent de 16% mais ils pèsent moins de 1 milliard de dollars de l'ensemble des revenus et n'affectent pas la progression générale. Oracle avait aussi à annoncer une amélioration de 5% sur un an de son bénéfice opérationnel ( 4,6 milliards de dollars ) et de 8% de son bénéfice net ( 3,5 milliards de dollars, toujours en données GAAP ).

Sans la remontée du dollar par rapport aux autres monnaies, les résultats auraient pu être encore meilleurs, précise Oracle. Sur l'ensemble de l'année fiscale 2012, le groupe voit son chiffre d'affaires progresser de 4% sur un an, à 37,1 milliards de dollars, et les revenus sur les licences s'améliorer de 7 à 8%.

Le bénéfice opérationnel s'accroît de 14%, à 13,7 milliards de dollars, tandis que le bénéfice net atteint les 10 milliards de dollars ( + 17% ). Ces différentes valeurs constituent plusieurs records pour le groupe qui affiche ainsi sa bonne santé malgré le contexte économique difficile.

Durant ce dernier trimestre fiscal, Oracle s'est ouvert un nouveau champ d'opportunités en annonçant une grande stratégie autour d'offres de cloud computing qui regroupe ses différentes solutions logicielles et matérielles.

Il reste malgré tout que l'activité hardware héritée du rachat de Sun Microsystems n'est toujours pas équilibrée. Elle avait suscité beaucoup de questions lorsqu'Oracle s'en était emparé en 2010 et elle continue deux ans plus tard à générer des interrogations.