Au début il y avait le modem RTC : 14.4kbits/s, puis 33.6k et enfin 56k. On payait son accès à internet au forfait ou à la minute, on écrivait des mails au monde entier, on était content. Le câble avait bien tenté son arrivée dans les grandes villes, mais son coût en repoussait plus d'un. Arrive un beau jour l'ADSL. Tout d'abord avec un boîtier Netissimo, à 512kbits/s pour plus de 300 FF par mois, puis par Wanadoo à l'époque. Arrivent ensuite les opérateurs alternatifs, l'augmentation du débit, le dégroupage. On peut ainsi aujourd'hui aller à 20Mbits/s en réception et 1Mbits/s en émission, en se passant de France Télécom, pour un tarif de 20E par mois pour un ADSL seul. On est heureux avec, ça va vite ! Oui mais voilà, Orange veut aujourd'hui proposer encore plus rapide...


Jusqu'à 100Mbits/s dans les deux sens ! Logo orange
Orange, qui a repris l'offre de Wanadoo depuis quelques jours, souhaite démocratiser l'utilisation de la fibre optique pour l'accès à internet des particuliers. Cette technologie que l'on ne retrouve qu'au Japon, en Corée du Sud et dans de rares endroits des Etats-Unis, permet des débits allant jusqu'à 100Mbits/s, et ce aussi bien en réception qu'en émission !

Quelques offres similaires existent déjà en France, comme le Pau Broadband Country dans l'agglomération de Pau, à Gonfreville l'Orcher en Seine Maritime, ou encore proposée par Citéfibre pour le moment uniquement dans le 15ème arrondissement de Paris, mais aucune n'avait de vocation à devenir d'envergure nationale.


Encore un ou deux détails quand même
Tout d'abord, il y a le prix ! 100Mbits/s, cela est sûrement hors de prix direz-vous ' Eh bien pas tant que cela ! A la surprise générale, Orange a annoncé que son offre devrait coûter 70 euros par mois, les frais d'installation (100 euros environ) et les deux premiers mois étant offerts pour le lancement de l'offre. Forcément à ce prix là il est certain que les premiers intéressés seront plus les PME que les particuliers, mais le prix pourrait rapidement baisser au bout de quelques années.

Ensuite, un autre problème se pose : si l'offre devrait être lancée prochaînement, le réseau est lui quasiment... inexistant ! Car contrairement à l'ADSL qui utilise le réseau téléphonique existant, le réseau de fibres optiques devra être construit, à la charge de l'opérateur mais aussi des collectivités locales. Et à ce petit jeu là c'est encore les grandes villes qui devraient être servies en premier...