L'opérateur mobile Orange sera l'un des canaux de distribution des iPhone 6 et iPhone 6 Plus dévoilés ce mardi par Apple au Flint Center de San Francisco et comme les années précédentes, il subventionnera les smartphones d'Apple en fonction de la souscription à ses forfaits.

Si Orange n'est plus le partenaire exclusif des débuts de l'iPhone en 2007, il conserve par son poids économique d'opérateur de dimension européenne un interlocuteur privilégié d'Apple sur le Vieux Continent.

S'exprimant sur BFM TV au moment même où le groupe de Cupertino lançait sa keynote mardi soir, il a évoqué la nouvelle gamme en saluant l'arrivée de deux modèles distincts tout en soulignant qu'un "téléphone nettement plus grand va dérouter un peu les utilisateurs. Il y a un certain risque à le lancer".

Orange stéphane richard  La remarque s'adresse tout autant au fabricant américain qu'au groupe Orange qui va supporter encore une fois le coût du subventionnement. Elle vise également la montre Apple Watch, le patron d'Orange faisant remarquer que les premières montres connectées n'ont pas rencontré un immense succès. A voir si Apple saura faire mieux.

Stéphane Richard applaudit également l'arrivée d'Apple dans l'écosystème NFC avec son système de paiement mobile Apple Pay, et ce d'autant plus qu'Orange s'est lourdement impliqué dans le développement et la distribution de services et téléphones compatibles depuis plusieurs année en voulant devenir l'un des leaders européens dans ce domaine.

Il reconnaît par ailleurs le rôle pivot d'Apple en indiquant qu'"un des derniers freins pour que ça démarre, cétait que l'iPhone le fasse".

iPhone 6  Le PDG d'Orange a également évoqué les relations parfois tendues avec Apple et la pesante "culture de domination qui existe chez Apple. On n'est pas dans un rapport de client/fournisseur, mais dans un rapport de force" qui s'est cependant un peu allégé avec la nécessité du groupe américain de faire du volume.

Pour autant, les lancements sont présentés comme "toujours compliqués. On ne réserve pas vraiment, on négocie des quotas".

Plus largement, la vision de Stéphane Richard pour le marché mobile français est que le retour à trois opérateurs, qu'il prône depuis que Free Mobile est arrivé en 2012, ne sera pas d'actualité avant un certain temps, malgré les incitations du gouvernement.

"On va rester un certain temps avec les opérateurs existants, on fera avec", note-t-il, puisque les négociations avec Bouygues Telecom n'ont pas abouti. A défaut d'un vrai rapprochement, c'est la piste d'une mutualisation des réseaux qui reste la plus probable. Avec Bouygues Telecom...ou avec Free Mobile.

Source : BFM TV