La communication sur l'étendue de la couverture 4G reste un sujet hautement sensible pour les opérateurs mais elle est aussi périlleuse, comme en témoigne la plainte de l'association UFC-Que Choisir à propos de la réalité de la couverture 4G sur Paris.

Elle est aussi compliquée par les choix stratégiques réalisés par les opérateurs, entre Orange qui privilégie la bande 2600 MHz, SFR la bande 800 MHz et Bouygues Telecom qui profite de l'autorisation de réutiliser la bande 2G 1800 MHz, donnant un coup d'accélérateur à sa couverture. Et sans compter Free Mobile qui reste silencieux.

Mais puisque la 4G est la solution qui doit redonner de la valeur au marché télécom et qu'une couverture étendue permettra de gagner plus rapidement des abonnés et de contrôler ensuite le marché, les opérateurs avancent à un rythme soutenu.

Orange-4G-couverture-France  Et pour ce qui est d'Orange, qui a largement présenté ses innovations et nouveautés pour les trimestres à venir lors de sa conférence Hello!, Stéphane Richard, son PDG, avait une bonne nouvelle à annoncer : la couverture 4G d'Orange en fin d'année atteindra les 50%, et non 40% comme prévu initialement.

La bataille de la couverture se joue d'abord face à SFR, tout autant engagé dans la course à la 4G, mais aussi avec Bouygues Telecom, même si le troisième opérateur a choisi une voie de traverse avec la bande 1800 MHz qui lui permet de proposer une importante couverture 4G immédiatement mais sur des bases différentes.

Le danger pourrait venir aussi de Free Mobile, qui clame depuis longtemps que ses antennes 3G sont parées pour la 4G, même s'il compte beaucoup moins de sites que ses concurrents.

Face à ces annonces tonitruantes, le régulateur télécom français, l'Arcep, risque d'être au centre de toutes les attentions lorsqu'il va falloir vérifier les affirmations des opérateurs et valider les cartes de couverture.

L'Autorité a déjà été critiquée sur les protocoles techniques lors de la (double) vérification de la couverture 3G de Free Mobile à son lancement début 2012. Avec les mesures réalisées par l'UFC Que Choisir qui semblent montrer des trous dans la couverture 4G d'Orange et de SFR sur Paris (ce que les opérateurs contestent), nul doute que les vérifications seront suivies de près.