Suite à la suspension de la commercialisation de la chaîne Orange Sport et un avenir incertain pour sa stratégie portant sur les contenus, l'opérateur Orange n'est pas véritablement à la fête ces derniers temps. Les déclarations toujours aussi tranchantes des responsables d'Iliad, la maison mère du FAI Free et depuis peu Alice, se sont donc faites plus blessantes qu'à l'accoutumée. Par le passé, Orange a démontré avoir les reins solides, encaissant sans trop sourciller les critiques véhémentes mais cette fois-ci la coupe est pleine.

L'AFP rapporte qu'en fin de semaine dernière une parole-parole d'un opérateur se disant " choqué ", a fait savoir que ce dernier aller attaquer les dirigeants d'Iliad pour diffamation. Un feuilleton en deux salves avec tout d'abord le directeur général d'Iliad, Maxime Lombardini, qui dans le cadre d'un entretien accordé à Les Echos avait mis en balance la réelle capacité d'innovation d'un groupe qui avait joué les copieurs en reprenant à son compte le triple play et la Freebox devenue Livebox initiés par... Free et ce avec deux ans de retard.

La goutte d'eau qui aura fait déborder le vase aura été la gouaille bien connue du fondateur de Free Xavier Niel et son penchant naturel pour les petites phrases polémiques. À l'occasion de la présentation des derniers résultats d'Iliad, Niel pour qui la dernière innovation de France Télécom est le minitel, a taxé Orange de " délinquant multi-récidiviste ", et de demander la " séparation entre le réseau et les services " comme " peine plancher ". Le président d'Iliad pointe notamment du doigt les prix de gros jugés excessifs pratiqués par l'opérateur historique.

Demain, France Télécom a prévu de faire plus ample lumière sur son attaque en justice pour diffamation, et sur tous les " dénigrements et autres calomnies subis ".

Source : AFP