Le président de France Télécom - Orange a fait l'objet d'une audition devant la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, après avoir été convoqué par la ministre de l'Economie numérique Fleur Pellerin.

Il a de nouveau expliqué les circonstances de la panne géante du réseau mobile Orange qui a perturbé les communications de ses clients et des MVNO s'appuyant sur son réseau pendant plus de 10 heures. Evoquant l'affaire comme " une leçon d'humilité " à méditer, il a confirmé l'origine logicielle de la panne et rappelé que si ce type d'incident est rare, il a déjà eu des précédents, de même ampleur ou pire, chez d'autres opérateurs dans le monde.

France Telecom Stephane Richard  Si c'est bien le coeur de réseau qui a défailli, l'origine de la panne n'est pas encore connu ( problème logicielle, erreur humaine ) et il faudra attendre un rapport d'étape fin juillet pour en savoir ( peut-être ) plus.  Le PDG d'Orange rejette en tous les cas les hypothèses d'un acte malveillant, d'une surcharge du trafic ou d'une conséquence d'un sous-investissement.

Du côté de l'indemnisation, Stéphane Richard écarte pour le moment un dispositif particulier à l'égard des entreprises, qui auront donc droit à une journée de communication gratuite en septembre comme les particuliers.

Cela pourrait devenir un point de pression avec les associations mais Orange s'est protégé de cette éventualité dans ses conditions générales de vente et il sera difficile de déloger l'opérateur de cette position.

Stéphane Richard est également revenu sur le fait que l'Arcep n'a pas été directement prévenue de l'incident en affirmant que les relations avec le régulateurs restent tout à fait normales. Il sera d'ailleurs auditionné prochainement à propos de la panne.

Enfin, il s'est exprimé sur la lettre de Martin Bouygues adressée aux parlementaires et demandant de ne pas renouveler l'accord d'itinérance entre Orange et Free Mobile en 2018 en indiquant qu'il comprenait les motivations du patron du groupe Bouygues et en rappelant que l'accord d'itinérance n'a pas vocation à durer, tandis que Xavier Niel lui-même a déclaré vouloir en sortir dès que possible.