Après 48 heures de garde à vue, Stéphane Richard, PDG d'Orange, a été présenté ce jour aux juges où il a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée dans l'affaire Tapie. La mise en examen va poser de façon plus aigue la question de son maintien à la tête du groupe.

France Telecom Stephane Richard  Les pressions avaient déjà commencé avec les propos d'Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui suggérait une démission en cas de mise en examen. S'il a retiré ses propos depuis, d'autres acteurs politiques ont pris le relais dans le même sens.

La direction d'Orange avait indiqué lors de la garde à vue que Stéphane Richard restait le dirigeant du groupe et que son implication dans l'affaire Tapie était distincte de son rôle au sein du groupe. Mais avec la mise en examen, la donne est nouvelle et complique le maintien de ce statut.

Un dirigeant mis en examen se trouve forcément dans une position fragilisée. Dans le même temps, perdre le capitaine du navire Orange alors que le marché mobile n'est pas au mieux de sa forme et que se déploient actuellement des réseaux mobiles 4G stratégiques pour tenter de redonner de la valeur risque de conduire à beaucoup de problèmes et à affaiblir cette cohésion parmi les salariés qu'il avait réussi à créer après les tensions sociales de 2008-2009.