Si Orange a débuté ses premiers déploiements commerciaux de la 4G à Marseille et non à Paris, c'est aussi parce que la capitale a fait de la résistance et a voulu mettre en place une charte de la téléphonie mobile imposant des limites d'émission des antennes-relais afin de protéger la population face à un risque mal identifié dans sa composante biologique et pour lequel le principe de précaution veut être appliqué.

Interdiction mobile logo Cette charte de la téléphonie mobile instaurée en 2003 a imposé un cadre plus strict qu'ailleurs en France concernant le déploiement des antennes-relais et leur puissance d'émission afin de "limiter l'exposition des habitants et des visiteurs aux ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais de téléphonie mobile" tout en apportant une "information claire et transparente sur le déploiement de ces antennes par les opérateurs".

Cet encadrement va faire l'objet d'une révision dont le projet sera soumis en mars au Conseil de Paris, avec une proposition de réduction du seuil maximal d'exposition aux ondes de 5 V/m, contre un seuil de 7 V/m qui avait été décidé à Paris en 2012, alors qu'il est de 36 à 61 V/m en France.

En fixant ce nouveau seuil, Paris fera mieux que Bruxelles (6 V/m), ce qui l'amènera à devenir "la métropole la plus protectrice d'Europe". Parallèlement, un Observatoire municipal des ondes sera mis en place pour contrôler les niveaux d'émissions dans les haltes garderies, crèches, écoles et dans les espaces publics.

Enfin, la Ville de Paris permet de réaliser des diagnostics du niveau d'exposition à domicile sur simple demande et de façon gratuite par l'intermédiaire du COFRAC, missionné par l'ANFR.

Source : Paris.fr