La déclaration écrite numéro 29 porte sur la " création d'un système européen d'alerte rapide contre les pédophiles et les auteurs d'abus sexuels ". D'après elle, " Internet offre une grande liberté d'action aux pédophiles et aux auteurs de harcèlements sexuels, en les mettant sur le même pied que les honnêtes citoyens et en les rendant difficilement identifiables même pour l'autorité publique  ".

Cette déclaration a été soumise à la signature des parlementaires européens. Mais une polémique est née vis-à-vis de possibles implications d'un passage voulant que la directive européenne sur la conservation des données soit étendue aux moteurs de recherche afin de " contrer avec rapidité et efficacité la pédopornographie et le harcèlement sexuel en ligne ".

Le membre du Pari Pirate suédois, Christian Engström, avait notamment dénoncé ce passage du texte et de pointer du doigt le lobbying auprès des eurodéputés pour glaner des signatures en passant volontairement sous silence cet aspect. Reste que la semaine dernière, la déclaration numéro 29 a obtenu le nombre suffisant de signatures.

Selon les informations de OWNI, l'un des dépositaires de cette déclaration a clarifié un tant soit peu le texte en envoyant aux eurodéputés un e-mail dans lequel il a expliqué que le terme moteurs de recherche a été utilisé par " souci d'éviter les aspects techniques ". Seraient en réalité uniquement concernés : " les contenus, images et vidéos figurant des abus d'enfants sur des plateformes Internet ". Pas question a priori de cibler toutes les requêtes pour les moteurs de recherche.

Tout reste néanmoins encore un peu confus, alors que OWNI souligne que cette déclaration n'est pas un texte législatif et se contente de préciser la position du Parlement européen à la Commission européenne.