Chine internet Mardi dernier le Pentagone affirmait avoir été la cible de plusieurs attaques informatiques. Un porte-parole du ministère américain de la Défense, le major Patrick Ryder avait alors expliqué à l’AFP, "nous savons qu'un certain nombre de pays et de groupes développent actuellement ces capacités", il avait alors ajouté, "Nous avons assisté à des tentatives de la part d'Etats et d'organisations non-étatiques variés d'accéder illégalement ou de détériorer les systèmes informatiques du ministère".

Or, au même moment, le quotidien américain Financial Times affirmait qu’en juin dernier, les militaires chinois avaient réussi à pirater le système informatique utilisé par le cabinet du secrétaire à la Défense Robert Gates. La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Jiang Yu, s’était alors insurgée en déclarant, "c'est non seulement sans fondement, mais aussi la démonstration d'une mentalité de guerre froide".

Jeudi, la saga des accusations continuait. Deux journaux de Grande Bretagne The Times et The Independent relataient à leur tour que les réseaux informatiques du gouvernement britannique avaient eux aussi été la cible d’attaques informatique venant de Chine. Ce même jour, le pays incriminé démentait formellement avoir une quelconque implication dans ces attaques. "Dire que les militaires chinois ont mené des attaques informatiques contre des réseaux de gouvernements étrangers est sans fondement et irresponsable", affirmait la porte-parole Jiang Yu avant d'ajouter, "Le gouvernement chinois s'est toujours opposé et interdit tout délit informatique, nous avons des lois et des règlements explicites en la matière".


3 attaques, aucune demande de collaboration
Autre phénomène troublant, mardi, le porte-parole de département d’Etat Tom Casey indiquait, "bien sûr, s'il y a une quelconque raison de croire qu'il y a eu un incident parrainé par le gouvernement chinois ou tout autre gouvernement, comme un piratage informatique ou des attaques contre les systèmes du gouvernement américain, nous soulèverons évidemment (la question) avec eux". Or, Jiang Yu assurait hier que son pays était ouvert à toute collaboration, mais apparemment personne n’en aurait encore fait la demande. "Autant que je le sache, la police chinoise n'a reçu aucune demande de pays étrangers" affirme Jiang Yu.

Les Etats-Unis et l’Angleterre n’étaient pas les premiers à parler d’attaques venues de Chine puisque la semaine dernière, l’hebdomadaire Der Spiegel révélait que le gouvernement allemand avait été victime de programmes de type « chevaux de Troie » venant de l’armée chinoise mais sans pour autant avoir pu identifier exactement la source. D’ailleurs, la semaine dernière, le premier ministre chinois Wen Jiabao assurait à la chancelière allemande Angela Merkel venue en visite à Pékin être « préoccupé » par ces informations.

Faits avérés ou une psychose ? La question se pose toujours, l’affaire est à suivre.