PES 2011 (2) En y réfléchissant bien, quel a été le dernier PES à avoir réellement déchaîné les foules ? PES 5, voire 6 ? Décevant quand on sait que trois autres volets ont suivi, même si le 2010 empruntait une pente ascendante. Et on espère que PES 2011 signifiera la fin de l'ascension pour la série, pour un honneur enfin retrouvé. Pas facile avec en face un FIFA 11 qui se servira sûrement de ses atouts passés pour enfoncer un peu plus le clou à la rentrée prochaine.

L'éditeur/développeur de Pro Evolution Soccer sait qu'il en faudra des efforts pour redevenir le leader du foot sur consoles, mais ils sont nécessaires pour Jon Murphy, chef du marketing et responsable des relations publiques chez Konami. Pour lui, il s'agit de stopper l'hémorragie au plus vite :

"Ce que nous voulons est d'arrêter la migration à haut niveau de notre base de fans, qui, si je suis tout à fait honnête, a malheureusement commencé à se produire. Pendant des années, nous nous sommes reposés sur nos lauriers en croyant que ça n'arriverait jamais."


Être à la hauteur du rival
Ça n'a sans doute pas été aisé de reconnaître que le nouveau patron aujourd'hui est FIFA, mais Konami souhaite aller de l'avant, et se servir des points forts affichés par la série d'EA Sports :

"C'est notre stratégie, tout simplement. Ce que nous avons maintenant est la référence de la part d'EA que nous devons battre, ce qui est bien. Ça nous donne un défi. Mais ce n'est pas notre but ultime. Notre objectif est non seulement de nous assurer de ne plus perdre de fans, mais également de reconquérir les fans hardcore. Pour le reste, on verra ce qui se passera."

Jon Murphy ajoute que la supériorité de FIFA n'est pas présente dans tous les pays d'Europe. En France, en Italie ainsi qu'en Espagne, c'est PES qui domine, à la différence de l'Allemagne et du Royaume-Uni.

"C'est une saine rivalité. PES avait besoin d'un remaniement qui a été provoqué parce que FIFA a fait le boulot de son côté. J'espère que nous le redeviendrons [N°1] parce que s'il arrivait que PES disparaissait et que vous ne voyiez plus qu'un jeu sur le marché, je pense que vous en reviendriez à voir un jeu très, très paresseux qui rendrait tout le monde malade. Sans concurrence de part et d'autre, je crois qu'il y aurait un problème dans ce marché."

Croisons fort les doigts pour voir deux "numéro un" cet automne. On ne s'en portera tous que mieux.