C’est vraiment d’une surprise qu’il s’agit à la lecture des derniers résultats trimestriels de la firme néerlandaises. Alors que la filiale « LG-Philips »  (joint venture détenue à 32,9 % par Philips) subit des pertes records (- 310 millions d’euros en pertes d’exploitation au titre du deuxième trimestre, dus essentiellement à une surcapacité de production) la plupart des analystes tablaient dans le meilleur des cas sur un chiffre d’affaires trimestriel tournant aux alentours des 7,4 milliards d’euros.

Philips annonce finalement un CA trimestriel de 7,6 milliards d’euros, soit 200 millions de plus, et surtout, à comparer aux 7 milliards tout ronds réalisés un an plus tôt (soit une hausse annuelle de 8,5 %).

La hausse du bénéfice opérationnel est encore plus flagrante : de 147 millions au 2ème trimestre 2005, il est passé à 367 millions d’euros au titre du second trimestre 2006, soit une augmentation substantielle de… 150 % !

Seul le bénéfice net (les recettes - les dépenses) est pour sa part inférieur aux prévisions des analystes (301 millions contre 356 millions d’euros attendus).

"C'est une bonne surprise en termes de bénéfice opérationnel et de rachat d'actions. C'est un léger mieux dans un environnement où personne ne semble en mesure de dépasser les attentes", a déclaré un analyste de Sanford Bernstein, Scott Geels.

L'amélioration du résultat d'exploitation et des ventes reflète en partie le choix de la marque de se concentrer sur des secteurs d’activités où les marges sont plus élevées et plus stables : l'éclairage, pour lequel il est numéro un mondial, les équipements hospitaliers, où il est l'un des trois leaders mondiaux, et l'électroménager. Philips a en revanche décidé d'investir moins dans les semi-conducteurs, où il est numéro trois européen, et dans l'électronique grand public, dont il est pourtant l'un des cinq leaders mondiaux.

(*) Pour rappel à titre indicatif, le chiffre d’affaires (CA) représente le total des ventes de biens et de services (plus simplement, c’est la somme des factures émises), mais ne tient pas compte des charges diverses que supporte l’entreprise.

Source : capital.fr