Un chiffre d'affaires décevant
C’est en particulier cet indicateur qui constitue l’une des principales déceptions, d’autant que les prévisions des analystes étaient finalement erronées. Alors que 6,53 milliards d’euros étaient espérés, le chiffre d’affaires n’a été que de 6,31 milliards d’euros. Soit une différence d’environ 22 millions d’euros.

Le secteur de l’électronique grand public, qui représente presque 40 % du chiffre d’affaires, n’a subi qu’une baisse modérée de 1 %. Philips prévoit une stagnation similaire au titre du quatrième trimestre 2006.

Un autre point pouvant expliquer ce résultat réside dans l’enregistrement par anticipation d’une perte à venir de 81 millions d’euros au titre notamment de la consolidation avec le coréen LG Electronics, ce dernier ayant récemment annoncé une perte record. En d’autres termes, quand le groupe LG/Philips plonge, Philips, qui en détient 33 % en fait également les frais...

A noter enfin que Philips est en train de préparer la vente de sa division téléphonie mobile au groupe chinois CEC (China Electronics Corporation), comme nous vous l’annoncions déjà hier.



D’autres indicateurs dans le vert
Pour autant, la situation est loin d’être alarmante. En premier lieu, il convient de garder à l’esprit qu’il s’agit là de résultats trimestriels et non pas annuels.

Par ailleurs, hormis le secteur de l’électronique grand public qui stagne plus ou moins, les autres pôles d’activité de la firme, dont notamment l’appareillage médical, l’éclairage (où la firme est numéro 1 mondial) et les appareils électroménagers se situent dans une bonne conjoncture.

Pour s’en convaincre, il suffit d’effectuer un rapprochement entre les bénéfices nets du troisième trimestre 2005 et ceux de 2006 sur la même période qui étaient respectivement de  1,436 milliards de dollars et de 4,24 milliards d’euros !

En tout état de cause, les résultats annuels sont très attendus afin de mieux appréhender la santé financière de l’entreprise d’un point de vue structurel.