piratage L'AFP rapporte que mercredi, une étude sur les conséquences économiques du piratage en ligne est probablement venue apporter de l'eau au moulin des tenants en France du projet de loi Création et Internet avec son régime de riposte graduée. Le milliard de fichiers téléchargés illégalement en 2007 de l'étude GfK faisant polémique, nul doute en effet que les députés solidaires du texte cher à Christine Albanel ne manqueront pas de faire référence à cette nouvelle étude lors de l'examen du texte par l'Assemblée nationale début 2009, dans la mesure où elle se veut " raisonnable ".

Présentée par les sociétés Equancy et Tera Consultants, l'étude qui s'inspire des chiffres du téléchargement illégal notamment relayés par le SNEP, évalue à près de 1,2 milliard d'euros les pertes financières dues au piratage en ligne en 2007. Les pertes pour l'industrie de la musique sont estimées à 369 millions d'euros mais cette étude a été présentée comme " raisonnable ", puisque l'Expansion souligne que les auteurs ont indiqué avoir pris en considération qu'un téléchargement illégal n'est pas forcément synonyme de manque à gagner. Pour le cinéma, ce serait ainsi une perte de chiffre d'affaires de 605 millions d'euros.

Au-delà de ces chiffres, reste les chiffres humains annoncés qui ne manqueront probablement pas de faire mouche sur les bancs de l'Assemblée, avec la perte de 1 600 emplois directs pour la musique, 2 400 pour le cinéma, 950 pour la télévision. Un total avoisinant les 5 000 emplois qui pourrait être doublé en parlant d'emplois directs et indirects, sans compter le secteur du livre également touché.

Si les auteurs de l'étude ne se sont cependant pas aventurés à parler de la riposte graduée, on se doute bien que certains s'en chargeront à leur place. Ils se sont contentés d'indiquer : " il est indispensable de laisser d'avantage d'espace économique à de nouveaux modèles innovants en garantissant une rémunération des droits de propriété intellectuelle ".
Source : AFP