Une nouvelle fois, la RIAA - qui défend les intérêts de l'industrie du disque aux États-Unis - tape sur Google. Le refrain est connu. Malgré ses intentions affichées, la Recording Industry Association of America estime que les mesures anti-pirtage prises par Google n'ont que peu d'effet.

L'été dernier, Google a annoncé une modification de son algorithme de recherche afin de sanctionner les sites pirates et mettre en avant les sites dits de qualité et légitimes. Elle repose sur la prise en compte dans le ranking des demandes de retrait pour violation de droits d'auteur.

Les sites avec un nombre conséquent de demandes de retrait sont ainsi relégués plus bas dans les résultats affichés par Google. Mais pour la RIAA  :

" Six mois plus tard, nous n'avons trouvé aucune preuve que la politique de Google a eu un impact démontrable sur la rétrogradation des sites avec de grandes quantités de piratage. Ces sites apparaissent constamment dans le haut des résultats de recherche de Google pour des chansons ou artistes populaires. "

Sur plusieurs semaines à partir du 3 décembre 2012, la RIAA a effectué des recherches de type " [artiste] [morceau] mp3 " et " [artiste] [morceau] download " pour des titres populaires. Par exemple : " rihanna diamonds download ".

Un Top a été établi et confronté aux demandes de retrait dont des sites ont fait l'objet auprès de Google. Pour certains sites, cela se compte en dizaines de milliers et plus ( 4shared.com, audiko.com, beemp3.com, downloads.nl, mp3chief.com, mp3juices.com, mp3skull.com, zippyshare.com ).

La RIAA indique que les " contrefacteurs en série " parviennent toujours à apparaître sur la première page de Google dans plus de 98 % des cas. Une première page qui revêt une grande importance dans la mesure où l'immense majorité des utilisateurs ne va pas au-delà.

Le lobby juge donc inefficaces les mesures entreprises par Google et pointe en outre du doigt la fonctionnalité de saisie semi-automatique du moteur qui suggère des sites associés à du contenu illicite.

Selon le rapport de transparence de Google, la RIAA a formulé depuis mai 2011 des demandes de suppression de 11 724 581 URLs liées à 7 087 domaines.

Avec Google Play, Google est également vendeur de musique et d'autres contenus. Peu probable donc que ses mesures anti-piratage ne soient que de la poudre aux yeux.

Source : RIAA