Le Los Angeles Times vient de publier un article intitulé Commnent le piratage ouvre des portes à Windows qui tend à démontrer que finalement Microsoft tire profit de cette situation.

Piratage russe Il n'y a pas que l'industrie du disque qui peste contre le piratage et la firme de Redmond en a plus qu'assez de cette cohabitation forcée à laquelle elle entend mettre un terme avec sa Genuine Software Initiative dont nous vous parlions dans une actualité précédente.

La firme estime que l'année dernière, la contrefaçon de ses logiciels a représenté pour elle, un manque à gagner de 14 milliards de dollars. Certes de quoi piquer une grosse colère à la Ballmer mais la réalité n'est pas si noire pour le géant américain.

Le prix de Windows ou Office est bien souvent prohibitif pour les pays en voie de développement. Conséquence directe, le nombre de copies pirates est légion dans ces territoires défavorisés. Toutefois, à mesure que la situation économique de ces derniers évolue en bien, ses sociétés achètent des licences en bonne et due forme car les produits sont devenus des standards utilisés par la majorité " grâce " à la contrefaçon. Ce phénomène est appelé l'effet réseau.

Un facétieux professeur d'université en vient même à comparer cette situation à celle de dealers de drogues : " la première dose est gratuite mais une fois accro, vous ne pouvez plus vous en passer " et donc l'utilisateur se fournit légalement.

Bien que l'avènement d' Internet ait considérablement facilité la pratique du piratage, il n'empêche que le chiffre d'affaires du leader mondial du logiciel continue de grimper de manière régulière et au bout du compte, le piratage a permis aux produits estampillés Microsoft de se répandre comme une traînée de poudre dans certains pays comme le Vietnam ou encore la Chine où, comme nous vous le relations, le gouvernement a décidé d'imposer la vente d'ordinateurs avec un OS pré-installé. Compte tenu des habitudes prises, lequel va avoir la faveur des acheteurs '

Ne comptez pas toutefois voir Bill Gates afficher une mine réjouie lorsqu'il parle de piratage. La politique maison affichée en public demeure la tolérance zéro.

Côté judiciaire, les poursuites concernent principalement les fabricants qui incluent à outrance dans leurs produits des logiciels piratés. Pour les utilisateurs, à quelques exceptions près, Microsoft se contente de les prévenir qu'ils sont susceptibles de disposer d'une copie pirate ( car bien-sûr, ils ne le savaient pas ! ) et adopte une approche plus pédagogique que ne le fait par exemple la très procédurière industrie du disque.

D'un point de vue technique, Microsoft a déjà expérimenté beaucoup de solutions ( CD utilisable une seule fois, WGA, ... ) dont certaines ont conduit à des bugs d'où des abandons très rapides. De plus, il ne faut en général pas longtemps avant que ces " artifices " soient contournés.

Dernier point très polémique, le piratage permet à Microsoft de préserver son hégémonie face aux solutions libres du marché. Ce qui explique peut-être un certain laxisme de Microsoft malgré ses discours enflammés ( mieux vaut encore qu'ils utilisent un OS piraté que de passer à Linux, ce serait un crime de lèse majesté ).

Le piratage, un modèle économique '

Mais au fait, après tous cela on est en droit de se poser la fatidique question : à qui profite le crime '

Ce faisant, si vous surfez sur GNT avec un PC pourvu d'une version pirate de Windows, ne vous dédouanez pas pour autant de vos responsabilités, vous restez coupables et ne me dîtes pas que vous faîtes du lobbying marketing pour Microsoft ;)

Pirate papillon msn

Connivence '

Source : LATimes