Gary McKinnon, qui avait été arrêté en 2002 après s'être introduit l'année précédente dans 97 ordinateurs du gouvernement des Etats-Unis - notamment le Pentagone, l'US Navy, l'US Army et le réseau informatique de la NASA, avait causé 700 000 dollars de dommages, selon les plaignants.


Une extradition douteuse '
Suite à la demande d'extradition des Etats-Unis dont nous vous parlions précédemment, McKinnon avait décidé de faire appel en justice d'une décision antérieure autorisant l'extradition. Sa requête a finalement été rejetée par la justice britannique. D'après les propos de Maurice Kay, un des juges chargé de cette affaire : " La conduite de Mr McKinnon était intentionnelle et calculée de manière à influencer et affecter le gouvernement états-unien par l'intimidation et la force ".

" En conséquence de cette conduite, des dommages furent causés aux ordinateurs en altérant leur intégrité physique, leur fonctionnement et la bonne opération des applications, systèmes, informations et données sur ces machines, les rendant inutilisables " a t-il ajouté.

La défense de McKinnon a de son côté argué du fait qu'envoyer le pirate informatique aux Etats-Unis pourrait nuire à ses droits en tant qu'être humain et que ceci ne devrait pas être permis car cette extradition repose fondamentalement " sur une volonté de le poursuivre pour sa nationalité ou ses opinons politiques ". Le pirate a avoué s'être introduit dans ces systèmes informatiques mais a en revanche nié avoir causé des dommages aux ordinateurs.

Si McKinnon est jugé coupable aux Etats-Unis, il pourrait encourir 70 ans de prison et des amendes portant jusque 1,75 million de dollars. Il a indiqué qu'il allait recourir à la Chambre des Lords, plus haute instance judiciaire britannique, de manière à annuler le verdict de ce jour. Affaire à suivre.