Logo Nokia Il y a quelques jours, Nokia, groupe d'origine finlandaise spécialisé dans la conception de téléphones portables qui se positionne en tant que numéro un mondial dans son domaine, a annoncé la suppression de 2 300 emplois en Allemagne avec la fermeture de son site de Bochum et la délocalisation de ses activités vers des sites dits plus compétitifs, notamment en Roumanie. Ce pays d'Europe de l'Est a fait son entrée dans l'Union européenne le premier janvier 2007 et affiche, selon Nokia, un coût du travail dix fois moins élevé qu'en Allemagne. Une véritable opportunité de compétitivité en somme.

Le coup de semonce des syndicats ne s'est pas fait attendre. Ce jeudi 17 janvier, ils ont en effet appelé les consommateurs au boycott pur et simple de la marque, afin de protester contre ce vaste plan social. Les syndicats ne sont d'ailleurs pas les seuls à s'opposer à cette délocalisation. Ils ont en effet été rejoints par le gouvernement allemand qui lui a demandé de réfléchir à nouveau à sa décision en lui indiquant qu'il ferait en sorte qu'aucune aide ne lui soit accordée par l'Union européenne pour sa réinstallation, rappelant que Nokia a reçu une aide pour s'installer à Bochum. Bruxelles a enfoncé le clou de son côté en déclarant que quoi qu'il en soit Nokia ne percevrait pas la moindre aide.

Nokia devrait rencontrer Hartmut Schauerte, représentant du ministre de l'Économie, très prochainement. Reste à voir si ces prochaines discussions parviendront à faire changer d'avis la direction de Nokia qui a pris sa décision avant Noël. Il y a bien peu de chances malheureusement.
Source : Reuters US