arcep Paul Champsaur, président de l' Arcep, terminera son mandat de six ans à la fin de l'année, avant d'être remplacer par Jean-Claude Mallet. L'occasion de faire un bilan sur plusieurs grandes questions, dont celle de la quatrième licence mobile, dans un entretien pour le journal Les Echos.

A plusieurs reprises, le régulateur français s'est prononcé en faveur de l'entrée d'un nouvel opérateur mobile, la France restant l'un des rares grands pays européens à n'avoir que trois acteurs pour se partager le marché, là où d'autres en comptent quatre, voire cinq.

Pour Paul Champsaur, il faut " faire tomber les barrières à l'entrée dans le mobile, comme on a pu le faire dans le fixe ". Et de citer Free et Numericable comme acteurs potentiels de cette évolution, notant que " à l'avenir, la concurrence se fera entre opérateurs intégrés fixe-mobile ".


Pour l'attribution préférentielle de fréquences à un nouvel acteur
Il apparaît donc que la quatrième licence mobile, au coeur des débats depuis des mois, ne doit pas tant permettre d'établir un nouvel opérateur " pur mobile ", mais doit faire émerger un acteur capable de jouer sur les deux terrains du fixe et du mobile.

La consultation publique organisée à l'automne a d'ailleurs fait émerger plusieurs scénarios allant dans ce sens, dont celui de l'attribution préférentielle de fréquences à un entrant, pour lequel Paul Champsaur se dit favorable.

De toute évidence, favoriser les seuls opérateurs virtuels ( MVNO ) ne suffira pas à changer la donne malgré le front des trois opérateurs historiques pour bloquer l'introduction d'un quatrième entrant. Mais ce sera finalement au gouvernement de décider des modalités d'attribution des fréquences en début d'année prochaine.
Source : Les Echos