Le roman au service du jeu vidéo

Inspiré d’une œuvre inédite du maître d’horreur Clive Barker, le jeu nous emmène dans un futur proche, à l’aube d’une dramatique découverte. Disparue, la cité d’Al Khali ressurgit de ses décombres suite à la détection d’une impulsion électromagnétique captée par l’Homme.

Afin de lever le voile sur cette mystérieuse apparition, nombres de pays vont finir par envoyer leurs propres escadrons de soldats à la recherche d’un moindre indice. Une fois sur place, ces pauvres malheureux n’imaginent point ce qui se trame réellement.

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Membre et fier commandant de l’escadron Jericho formé de sept membres à part, nous avons pour ordre de neutraliser la source du mal. Une équipe expérimentée et assignée par le gouvernement américain pour protéger ses intérêts d’une quelconque menace.

Contrairement à nos nombreux collègues, notre équipe maitrise aussi bien les armes conventionnelles que les armes dites paranormales. On se rendra très rapidement compte qu’il est question d’une menace beaucoup plus importante qu’on le croyait.

A la recherche du premier né

Bien différent de son prédécesseur, ce nouvel opus met l’accent sur l’action et la tension continue. A l’image des Resident Evil et autres Silent Hill, Jericho fait état d’une macabre mise en scène qui peut aisément dérouter le joueur inexpérimenté.

Provenant d’une faille spatio-temporelle, toutes ces aberrations humaines devront être neutralisées en équipe durant notre seule et unique mission, tuer le Premier né, la créature à l’origine du mal créée selon les mythes à l’image de Dieu.  Pour se faire, on pourra compter sur le support inconditionnel de nos sept coéquipiers qu’on pourra incarner à tout moment.

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Hâtivement abattu au combat, notre héros possède la capacité à contrôler physiquement une personne. Ce qui fait de nous un chef d’orchestre hors du commun à condition toutefois qu’au moins l'un de nos collègues soit encore vivant, sans quoi l’aventure prendra prématurément fin.

De plus, il sera possible de guérir nos alliés via un indispensable contact physique. En marge de nos talents de leader ainsi que de nos capacités surnaturelles, s’ajouteront les pouvoirs spécifiques  à nos coéquipiers.

Ambiance garantie

De la télékinésie à la pyromanie en passant par l’exorcisme, tous ces dons pourront et devront être mis à contribution lors de cette interminable investigation.  Il en sera de même pour les spécialités conventionnelles faisant appel à des armes on ne peut plus connues.

Divisée en cinq époques distinctes, notre dangereuse mission sera ponctuée par l’arrivée d’un bestiaire toujours plus dangereux. En remontant progressivement le temps, le joueur pourra revivre le sombre passé de la cité à travers chacun de ses épisodes les plus sombres.

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Trois vastes niveaux nous ont été présentés pour illustrer pleinement l’ambiance du jeu. Mais avant de prendre part à ce sympathique programme, les développeurs ont tenu à dévoiler avec un malin plaisir un menu principal des plus évocateurs.

Mélange d’organes  et d’éléments filamenteux, l’étrange corps laissait filer des milliers d’insectes à la manière d’une ruche. Cette inévitable scène nous plonge pleinement dans l’univers de Jéricho. Ancienne forteresse, la cité d’Al Khali présente un complexe système d’égouts que nous présente sans tarder le développeur.

Trop scripté ?

Remplis d’ennemis assoiffés de sang, les lieux sont visuellement réussis jusqu’à même créer ce sentiment d’oppression tant recherché par les survival horror. Une oppression qui laisse rapidement place à des fusillades effrénées et violentes face à des ennemis nombreux et surtout acharnés.

Une aubaine pour le développeur qui cède impulsivement à ses pulsions de destruction en faisant appel aussi bien au fusil sniper qu’au jouissif pouvoir de télékinésie permettant non seulement de diriger la balle tirée mais aussi de l’orienter vers d’autres ennemis situés par exemple dans un coin.

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Extrêmement bourrin, le jeu ne fait part d’aucun temps mort en privilégiant la quantité à la qualité. Cette simplification est volontaire puisqu’elle a pour but de pousser le joueur à contrôler l’ensemble de l’escouade et ses pouvoirs associés.

Le second niveau est effectivement là pour nous prouver les bonnes intentions du jeu. Plongés dans une vaste arène romaine, les Jerichos vont prendre l’instant de quelques minutes le rôle des Gladiateurs romains.

Bourrin mais diablement effiace

Ce niveau laisse entrevoir le côté basique du jeu se contentant de faire apparaître à la chaîne des ennemis en grand nombre et souligne la flagrante linéarité du titre.  Dans l’optique de parachever cette présentation, un combat contre l’un des boss du jeu nous a été présenté.

Obèse, sadique, pervers et corrompu, ce tyran romain détient la clé de notre prochaine faille temporelle. Il est par conséquent nécessaire d’amener ce guignol aux portes du paradis au même titre que son garde du corps personnel, un gladiateur de trois mètres de haut.

Là encore, le jeu se montre relativement basique et bourrin car il suffit d’enchaîner séance de tir et de soins à chacun de nos coéquipiers. Au grand potentiel, Clive Barker's Jericho clame haut et fort les bienfaits de l’action pure et dure.

Accompagnés d’un puissant moteur graphique et d’une mise en scène artistique soignée, le jeu tend à séduire un public mature et friand d’horreur. Selon l’état actuel des choses, rien ne devrait contrecarrer les plans de Codemasters, à moins bien sûr qu’un revirement fasse surface…

Date de sortie prévue pour la fin de l’année 2007 sur PC, PS3 et Xbox 360.