Seuls les médicaments sans prescription pourraient toutefois bénéficier de ce nouveau circuit de distribution, selon Thibault Verbiest, avocat au cabinet Ulys et contributeur du site Droit et nouvelles technologies : " A mon avis, il ne s'agira pas de vendre des médicaments sur prescription car il faut pour cela régler le problème de la transmission de la prescription. Il y aurait besoin d'une plate-forme technique entre médecin et pharmacien, de cryptage, etc. Autre problème, selon le code de la Santé, un pharmacien ne peut pas délivrer un médicament sur prescription s'il ne voit pas le patient. "
En plus de l'obligation pour le pharmacien de voir le patient, un autre problème se pose en France, celui de la situation de monopole des pharmaciens. Ces derniers sont en effet les seuls à pouvoir vendre des médicaments. Il reste donc à voir si d'autres partenaires seraient autorisés à distribuer des médicaments. Du côté de la règlementation européenne, cette possibilité ne semble en revanche pas rencontrer d'obstacles puisque la Cour européenne l'autorise tant que le médicament ne requiert pas de prescription du médecin.
Si elle était autorisée, la vente en ligne permettrait de contrer la vente de certains médicaments sur Internet, qui sont certes moins chers mais n'ont pour certains d'entre eux pas été " soumis à l'évaluation des autorités sanitaires ".
Le débat est désormais ouvert et le train en marche puisque, selon 01net, " un groupe de travail monté par le Forum des droits sur l'Internet doit entamer, ce mois-ci, sa réflexion en la matière, en collaboration avec l'ordre des pharmaciens. Ce chantier devrait s'achever au bout de six mois ".
Source :
01net
