Impossible de parcourir les réseaux sociaux ou Internet sans en faire le constat : le selfie, l'autoportrait, est partout. Signe d'une hyper connectivité et de la démocratisation des smartphones qui permettent de prendre des photos et de les partager instantanément sur la toile, le selfie est également l'indicateur d'un désordre psychologique selon Jesse Fox.
L'étude en question a été menée auprès de 800 hommes américains âgés de 18 à 40 ans à qui un questionnaire a été présenté dans le but de mettre en évidence leurs tendances narcissiques et psychopathiques, tout en les rapportant à la fréquence de publications de selfies sur les réseaux sociaux.
Résultat, les sondés les plus narcissiques et psychopathes déclarés selon le questionnaire sont également ceux qui publient le plus de selfies sur Internet. Pour une grande partie des hommes, les selfies seraient retouchés, et présentés comme un moyen de se mettre en valeur sur la toile, d'attirer l'attention tout en maitrisant leur image et la réalité.
À l'inverse, les psychopathes seraient caractérisés par l'impulsivité et le manque de maitrise qui entraine la multiplication des partages de selfies, sans retouche.
Reste que les résultats n'impliquent pas forcément une pathologie, il ne s'agit là que de tendances mises en évidence. Le fait de retoucher ses photos n'est qu'une façon de valoriser son image, tandis que de l'autre côté, la multiplication des publications serait surtout une angoisse de l'abandon, un appel à l'attention.
Pour certains experts, c'est la société qui favorise le développement de comportements narcissiques et psychopathes en mettant en avant l'image, le paraitre, mais aussi l'accès instantané aux informations et aux échanges.
