Orange-logo Aussi compliquée que semble être une fusion entre l'opérateur télécom historique et un concurrent plus petit mais qui renforcerait son leadership et ne manquerait pas de poser des questions sur l'équilibre du marché, Orange et le groupe Bouygues seraient bien en discussions.

Stéphane Richard, PDG d'Orange, et Martin Bouygues, président du groupe éponyme, se sont encore rencontrés le 27 novembre pour en discuter et, de l'aveu des observateurs, "la dynamique est bonne, ça avance", selon le JDD.  Au point que les négociations pourraient prendre un nouveau tour cette semaine.

L'objectif va être surtout d'anticiper les remèdes imposés par l'Autorité de la Concurrence pour accepter le rapprochement, par la cession d'actifs aux deux autres acteurs, SFR et Free. Ce dernier pourrait notamment récupérer ce qui lui manque encore, à savoir des capacités réseau et des boutiques, ainsi que des abonnés fixes et mobiles, le tout pour environ 2 milliards d'euros.

Dans cette redistribution générale des cartes, Martin Bouygues pourrait lâcher sa filiale Bouygues Telecom à Orange en échange d'une solide entrée au capital de l'opérateur historique, à hauteur de 15% environ, tandis que l'Etat, actionnaire autour de 23%, verrait sa participation ramenée à 20% par effet de dilution. De quoi permettre à Martin Bouygues de peser dans les orientations d'un groupe Orange qui se voit en futur leader telecom européen, tandis que le marché mobile français reviendrait à trois opérateurs.

Selon le JDD, et contrairement à ce qu'affirmait l'agence Bloomberg, TF1 ne ferait pas partie des objets de tractation. Mais la négociation de la cession de Bouygues Telecom prendra encore quelques semaines, avec un accord attendu sur la fin du mois de décembre ou en janvier.

Pendant ce temps, de l'autre côté des Alpes, c'est le groupe français Vivendi qui va tenter d'imposer quatre administrateurs au sein de l'opérateur Telecom Italia, à l'occasion de son assemblée générale. Ce pourrait être alors pour Vincent Bolloré, patron de Vivendi, le point de départ d'un rapprochement avec...Orange.

Et c'est sans compter avec Xavier Niel et ses 15% de participation récemment acquises dans Telecom Italia et qui pourrait jouer les arbitres pour obtenir des actifs de Bouygues Telecom pour renforcer Free et Free Mobile mais aussi pour entrer au capital d'Orange...qui décidément attire tout le monde.

Source : JDD