En présentant sa PS4 Pro, Sony n'a pas véritablement convaincu les foules. Il faut dire que Sony a tenu un discours quelque peu paradoxal : axant sa communication autour de l'Ultra HD 4K en présentant une machine qui ne sera, de toute évidence, pas à l'aise dans l'exercice du fait d'une puissance disponible jugée insuffisante par de nombreux experts et éditeurs.

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Depuis, Sony s'est ravisé et a confirmé qu'une grande majorité des titres ne serait pas proposée en 4K native, mais en upscaling...

Pourtant, la PS4 Pro proposera une puissance de calcul bien plus élevé que la PS4 avec 4,2 TFLOPS contre 1,8 TFLOPS. Ce que Sony n'avait pas précisé, et ce qui pourrait sauver la machine, c'est que cette puissance de calcul est obtenue grâce à l'intégration de deux GPU AMD Radeon. La fiche technique évoque ainsi un CPU overclocké AMD Jaguar X86-64 ainsi que 8 GO de RAM GDDR5 et 1 GO de DDR3 dédiée à des fonctionnalités spécifiques.

Lorsque le joueur décidera de profiter de titres d'ancienne génération ou ne profitera pas d'une définition 4K, un seul des deux GPU sera activé sur la machine.

Toute la problématique de la PS4 Pro réside dans son orientation vers la 4K : le marché reste actuellement peu développé, le taux d'équipement d'écrans 4K auprès des joueurs restant très faible. Par ailleurs, la disponibilité conjointe de la PS4 standard et de la PS4 Pro risque de tourner au véritable casse-tête pour les éditeurs.

Si Sony a promis de ne pas déjà enterrer sa PS4, la tentation pour les éditeurs de proposer des titres natifs en 4K tout en oubliant la PS4 standard au passage ne risque pas d'arriver tant que la 4K ne s'est pas démocratisée dans les salons. De fait, la PS4 Pro aura la lourde tâche d'assumer une période de transition : plus puissante que la génération actuelle de consoles, mais pas assez exploitée pour incarner la prochaine génération de machines... Une simple évolution qui pourrait ainsi ne véritablement rencontrer le succès qu'avec les titres optimisés pour le PlayStation VR.